« L’alcool, une  drogue  dure en vente libre »

Publié le par kreizker

 

 

« L’alcool, une  drogue  dure en vente libre »

 

 

in "Le Réveil" (Haute Loire, France), 31 mai 2016

Les groupes de paroles sont des aides pour se libérer des souffrances de l’alcoolisme.

Les groupes de paroles sont des aides pour se libérer des souffrances de l’alcoolisme.

Les outils de rétablissement, tel était le thème général de la 26e convention des Alcooliques Anonymes Auvergne et Rhône-Alpes qui a eu lieu ce week-end à Saint-Beauzire. 


 

Rassemblés dans les locaux du centre de vacances Léo-Lagrange, les adhérents des AA (Alcooliques Anonymes) ont participé à plusieurs réunions durant ces deux jours. Cinquante participants ont échangé sur leurs expériences et les différents outils de rétablissement qui s’offrent à eux lorsqu’ils adhèrent au programme des AA. Une adhésion motivée par le désir de s’arrêter de boire.

 

Honnêteté et pratique des étapes

Dimanche, une des réunions portait sur l’honnêteté. Dans ce groupe composé à 50 % de femmes (l’alcoolisme touche autant les femmes que les hommes), chacun a pu prendre la parole pour partager sa vision. Être honnête avec son entourage et arrêter le mensonge mais aussi l’être avec soi et admettre que l’on a un problème avec l’alcool. « C’est la première étape d’un long chemin » souligne Benoît, adhérent aux AA dans l’Allier. « Il faut plonger au fond de soi et ces réunions permettent de poser son sac et de mettre le doigt sur le malaise physique et psychique qui a provoqué la maladie, l’alcoolisme », ajoute-t-il. L’alcool devient soit un anesthésiant face aux colères ou un stimulant à l’incapacité de s’extérioriser. Benoît insiste : « l’alcool est une drogue dure en vente libre. » La pression de la société et la culture de la bonne chère sont fortes. Benoît vit mal ces apéros, moments douloureux qui le « privent de relations humaines s’il ne consomme pas d’alcool ». La prise en compte de son abstinence par son entourage est un encouragement. Le rôle de la famille reste important pour le malade.
Le déni de son alcoolisme par ses parents a été majeur pour Éliane mais « les réunions permettent une écoute sans jugement », relève celle-ci. « La souffrance de l’alcool nous a permis d’arriver à un bien-être et une découverte de l’autre », diront Benoît et Éliane. Chez les AA, il y a des histoires de vie et de partage. Les RTIL (Réunions, Téléphone, Internet, Littérature) sont les outils de rétablissement et les supports d’aide pour les actions à mener en vue de la guérison. Un programme à appliquer dans tous les domaines de la vie, autre thème d’une des réunions de ce dimanche.

Alanon, groupes familiaux

Les groupes d’entraide pour l’entourage et la famille des malades alcooliques ont participé samedi à cette convention. Souvent ceux-ci réalisent mais ne savent pas comment aider le malade ou comment intervenir. Un soutien qui peut être essentiel pour les alcooliques même si la décision doit être avant tout personnelle. 

« L’alcool, une  drogue  dure en vente libre »
« L’alcool, une  drogue  dure en vente libre »

Publié dans AA france

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