"Indre-et-Loire : la lutte contre l'alcoolisme reprend difficilement"
in "La Nouvelle République" (France), 30 Janvier 2022
Avant le premier confinement, on était une dizaine. Maintenant, on n’est plus que deux, décrit Claudine B., présidente des groupes familiaux Al-Anon/Alateen, en région Centre-Val de Loire Pendant plus d’un an, les réunions de soutien pour l’entourage des personnes alcooliques ont été suspendues en raison de la crise sanitaire.
Des familles « démunies »
Depuis l’été, elles reprennent timidement à Tours. « Pourtant, déplore Claudine B., nous avions de plus en plus de nouveaux participants. » Alors que la pandémie rend les réunions impossibles, l’anonymat est devenu une difficulté pour venir en aide aux personnes dans le besoin. « Je n’ai le numéro d’aucun participant. Nous avons du mal à faire passer les messages, regrette Claudine B. En revanche, tout le monde avait le mien. Personne ne m’a contactée. C’est très difficile de franchir le cap. »
Chaque premier mardi du mois, les groupes familiaux Al-Anon/Alateen accueillent au sein de leurs réunions les proches d’alcooliques. « Les malades sont suivis dans les hôpitaux, mais les familles sont souvent démunies », explique Claudine B. En s’appuyant sur les dispositifs des Alcooliques Anonymes communs à l’ensemble des groupes familiaux, l’association espère apprendre à l’entourage d’un malade à accompagner ce dernier, mais surtout à se préserver : « Les familles aussi doivent se rétablir. Les proches s’oublient pour pouvoir s’occuper de l’autre. »
Aux Halles, salle 117, Place Gaston Pailhou, Tours. Chaque premier mardi du mois, de 19 h à 20 h 30.