Seine-et-Marne : les dégât de l'alcool sur les familles

Publié le par kreizker

in "La République de Seine-et-Marne" (France), 1° Juin 2023

Lors de séances ponctuelles, les participants aux Alcooliques Anonymes peuvent inviter un membre de leur entourage aux rencontres. Une manière de présenter les répercussions.

Lors de séances exceptionnelles, les participants peuvent convier des membres de leurs familles pour qu’ils puissent également témoigner de leurs souffrances

Lors de séances exceptionnelles, les participants peuvent convier des membres de leurs familles pour qu’ils puissent également témoigner de leurs souffrances

Les conséquences de l’alcool sur les familles sont parfois lourdes. Lors du groupe de parole des Alcooliques Anonymes de Fontainebleau (Seine-et-Marne), Jessica* une jeune femme de 22 ans, a pu accompagner sa mère et apporter son témoignage au groupe.

De manière ponctuelle, les participants des AA proposent ces rencontres où les proches peuvent simplement écouter ou témoigner, selon leurs besoins et envies (lire aussi l’article ci-contre sur l’association Al Anon qui accompagne les proches de personnes alcooliques).

« Il m’arrivait de ne plus la reconnaître »

« Dans mon expérience d’avoir une maman alcoolique, le plus difficile, c’est le regard des autres, estime-t-elle. C’est une mère formidable et le fait que les autres puissent la décrire  si durement est très compliqué à vivre. Quand elle était sous emprise, il m’arrivait de ne plus la reconnaître. Mais même si c’est compliqué, je serai toujours là pour elle. »

Un témoignage qui a ému aux larmes sa mère, Sophie*. « J’ai moi-même eu une mère alcoolique et je me rends compte que je lui ressemble beaucoup, détaille-t-elle. À une époque, je me relevais même la nuit pour boire. » C’est la lecture du livre Le dernier verre, d’Olivier Ameisen qui lui a fait prendre conscience de la situation.

« Je me suis complètement retrouvée dans son récit », insiste Sophie. Si elle ne vient que ponctuellement aux réunions, elle assure avoir « beaucoup de chance d’être entourée. » Et d’insister : « Quand tout va bien et qu’on parvient à s’arrêter de boire, on règle bien plus vite les soucis du quotidien, c’est comme un nouveau départ. »

* Les prénoms ont été modifiés

Cet article est paru dans La République de Seine-et-Marne du lundi 29 mai 2023, dans le cadre d’un dossier sur les Alcooliques Anonymes en Seine-et-Marne.

Publié dans AA france

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