Drôme et Ardèche. « L’alcoolisme peut vous conduire à la prison, dans un hôpital psychiatrique ou à la mort… »

Publié le par kreizker

in "Le Dauphiné Libéré", 1° Octobre 2023

«On arrive à rire des vrais drames», murmure Jean-Michel R., 71 ans, en écoutant un récit d’une vie brisée par l’alcool qui fait beaucoup rire l’assemblée. Abstinent depuis 30 ans, ce Grenoblois a participé au congrès des Alcooliques Anonymes de Rhône-Alpes, qui s’est tenu les 30  septembre et 1er Octobre à Viviers, en Ardèche.

Ils sont plus d’une centaine autour de lui, écoutant les nombreuses histoires de personnes qui ont beaucoup souffert à cause de l’alcool et qui s’en sont sorties « grâce au groupe et à la parole ». Ils parviennent tous à raconter leur histoire de manière positive, souvent avec humour, mais surtout avec un fort « sentiment de liberté » grâce à l’abstinence.

« L’Ardèche et la Drôme sont de véritables déserts pour ceux qui ont besoin d’aide »

« Nous avons choisi Viviers car l’Ardèche et la Drôme sont de véritables déserts pour ceux qui ont besoin d’aide », expliquent les organisateurs. Il y a trop peu de structures d’accueil pour personnes dépendantes et nous avons souhaité faire la lumière sur la région. »

Seule condition pour faire partie de la structure : vouloir arrêter de boire. «On ne demande ni argent, ni inscription, ni rien», explique Jacques. Cet homme de 71 ans originaire de Valentin se bat depuis 35 ans contre ce qu’il considère comme « une maladie incurable et évolutive ». Cela conduit, selon lui, « vers trois options : la prison, l’hôpital psychiatrique ou la mort… » Avant de préciser : « Le programme d’aide permettra aux gens de vivre différemment et à chacun de trouver sa solution, grâce au partage d’expériences. Même les pires situations peuvent bien se terminer. »

Aidez aussi votre entourage

Face à la consommation d’alcool, seule la personne concernée peut « décider qu’elle est alcoolique », poursuit Jean-Michel. « Certains viennent aux réunions pendant deux ans avant de s’en rendre compte. Chez nous, il n’y a aucune différence entre quelqu’un qui est abstinent depuis 30 ans ou 24 heures. »

Publié dans AA france

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