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MEXIQUE

Publié le 29 juin 2013 par kreizker

MEXIQUE 421 grupo genesis

MEXIQUE 421a grupo genesis

in "Abitibi Express" (Québec), 24 juin 2013

Thème du congrès : Une nouvelle vie t’attend.

L’organisme tiendra un congrès ouvert au public à Val-d’Or

Mario et Sylvain (noms fictifs) ont commencé à boire à l’adolescence, d’abord par plaisir. Jusqu’à atteindre le fond du baril. Grâce aux Alcooliques anonymes (AA), leur vie a été transformée.

«L’alcoolisme est une maladie. On ne choisit pas ça. J’aurais aimé pouvoir prendre un verre et m’arrêter, mais j’en étais incapable. La bouteille contrôlait ma vie. J’avais besoin du bien-être que l’alcool me procurait. Mais après une ou deux bières, je devenais déprimé, baveux et agressif. Le bien-être est éphémère», estime Sylvain, sobre depuis 24 ans.

Le bien-être laisse place aux conflits avec les proches ou les collègues, aux infidélités et aux journées de travail faites sous l’effet de l’alcool. Tout cela trace parfois le chemin vers la rupture avec le conjoint, l’employeur, les amis et la famille.

«Les gens vont au bout de leur souffrance avant de demander de l’aide. Moi j’en ai cherché lorsque j’avais perdu toute dignité. J’avais le choix entre la folie, la prison ou la mort. J’ai plutôt choisi de m’en sortir», confie Sylvain.

Sauvés par les AA

Pour Sylvain et Mario, les rencontres des AA ont marqué un tournant dans leur vie.

«Ça se fait par étapes. Tu n’arrêtes pas de boire et le lendemain la vie est belle. Mais le mouvement apporte la lumière lorsque l’on se trouve dans le fond du puits. Des gens te tendent la main et te disent de t’accrocher», illustre Mario, sobre depuis 33 ans.

«Sans les AA, je serais mort. La thérapie a sauvé ma vie et depuis que j’ai arrêté de boire, ma relation avec ma fille a complètement changée, souligne Sylvain. L’organisme aide à te relever et à te rebâtir.»

Le groupe s’adresse à tous les hommes et les femmes qui vivent avec des problèmes d’alcool. «On ne fait pas de discrimination sociale. Il n'y a pas de carte de membre, ni de prix d’entrée. On discute et les gens se font confiance. Il y a beaucoup de respect», croit Sylvain.

«On se sent compris, parce que les autres ont vécu des choses similaires. Si tu as une rechute et tu tombes, personne ne va te juger. Tu reviens et puis c’est tout», ajoute Mario.

Un congrès

Afin d’en apprendre davantage sur l’alcoolisme pour soi ou pour aider quelqu’un de son entourage, les Alcooliques anonymes organisent un congrès ouvert au public. Il se tiendra le 29 juin de 8h à 21h45 à la Salle des Chevaliers de Colomb au 1, rue La Vérendrye à Val-d’Or. L’entrée coûte 5 $.

«Des gens vont partager leur histoire et dire comment ils se sont relevés. Ce congrès a pour but de donner de l’espoir à ceux qui ne savent pas où aller chercher de l’aide, indique Sylvain. Tout le monde peut participer et arriver à tout moment dans la journée.»

Pour appeler aux AA de Val-d’Or: 819-825-0801 ou au 1-855-825-0801. Le groupe se réunit tous les midis du lundi au vendredi et plusieurs soirs par semaine.