Daniel Sarzi, abstinent depuis 25 ans

Publié le par kreizker

in "Le Bien Public", 29 octobre 2013 (France, Côte d'Or)

 

Il veut que son témoignage soit utile à celles et ceux qui sont aujourd’hui en détresse. Daniel Sarzi affirme qu’il serait mort aujourd’hui s’il n’avait pas été aidé.

Plus une seule goutte d’alcool « depuis le 8 novembre 1988, à 11 heures précises », confie Daniel Sarzi. Ce Dijonnais aujourd’hui âgé de 60 ans fait partie de ces alcooliques qui ont réussi à sortir de la spirale infernale, celle qui ronge de l’intérieur et qui vous isole de l’extérieur.

« La seule volonté ne suffit pas »

Loin de vouloir donner des leçons, Daniel Sarzi a choisi de témoigner dans nos colonnes pour transmettre un message à qui veut l’entendre : « On peut s’en sortir, il faut accepter l’aide des autres, parce que la seule volonté ne suffit pas, il ne faut pas croire ceux qui prétendent le contraire. » Et il sait de quoi il parle Daniel Sarzi. « J’ai connu l’enfer, je sais d’où je viens », souligne-t-il. « Si je n’étais pas entré en cure en 1988, je serais certainement mort aujourd’hui, vu ce que j’étais capable de boire… »

Rescapé, comme il se définit lui-même, et parce qu’il en a « vu mourir en 25 ans », Daniel Sarzi veut dire combien son abstinence est « magnifique ». « C’est quelque chose de positif dans tous les domaines, malgré des tas de trucs qui me sont arrivés en 25 ans. J’ai tout surpassé sans alcool, sans difficulté. » Cela étant posé, le Dijonnais ne cache pas qu’il n’en serait pas là sans le soutien des Alcooliques anonymes. « Ils ont un programme de rétablissement dont je me suis servi pendant 23 ans, sans jamais rien laisser de côté. En ce qui me concerne, ça a été efficace et ça le reste. »

 

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« Pas de fatalité »

Pour Daniel Sarzi, être sorti de l’alcoolisme chronique ne suffit pas. Depuis quelques années déjà, il veut aider ceux qui en ont besoin. Soit par le biais d’associations, comme à Beaune, soit seul. « J’essaie d’expliquer que je suis passé par là, sans sentiment de supériorité de ma part. Parce que je reste dans l’idée que, entre eux et moi, il n’y a pas beaucoup de différence, juste un verre. »

Au final, avec ce témoignage d’un alcoolique abstinent depuis 25 ans, on comprend que le seul désir de vouloir arrêter de boire est certes nécessaire mais pas suffisant. « Il existe aujourd’hui un grand nombre d’associations, il y a internet et on en parle plus qu’il y a 25 ou 30 ans », observe Daniel Sarzi. « Ce qu’on peut dire, c’est qu’un alcoolique est quelqu’un de malade, ça reste gravé en vous à vie. La seule guérison possible, c’est l’abstinence totale. Il n’y a pas de fatalité. »

 

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S'apprête-t-il à rendre visite, en tout anonymat, à "Kreizker", célèbre blog belge AA NON-OFFICIEL ? 

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