Elle s'occupe des archives AA

Publié le par kreizker

Elle s'occupe des archives AA

Michelle Mirza, directrice des Archives, non-alcoolique (photographiée au congrès international 2010)

Travaille au GSO NY depuis 1999

 


 

in "Box 459, vol 43, n° 1, printemps 2010    

 

Un personnage clé de cette initiative a été la directrice des Archives récemment nommée, Michelle Mirza. Comme par hasard, Michelle était, et est toujours, extrêmement versée dans la collection d’Archives, ayant été membre du département des Archives depuis 1999. « J’ai commencé à travailler au BSG comme commis temporaire aux Archives », dit-elle, tout en étudiant pour obtenir un baccalauréat es science en biologie. « Quelque dix ans plus tard, et après avoir occupé deux postes aux Archives, j’ai accepté celui de Directeur des Archives ».

L’expérience de Michelle est unique et elle attribue le mérite de sa connaissance de la collection à ses années antérieures comme commis aux Archives. « J’avais comme tâche de classer toutes les lettres reçues et envoyées et autres documents, et d’archiver des copies des publications des AA. À ce moment-là, nous n’avions pas de bases de données d’archives modernes ou d’outils de recherche comme nous en avons maintenant. Je devais donc mémoriser le contenu de chaque boîte, c’était là mon outil de recherche ! Je me souviens aussi avoir utilisé une vieille dactylo puisque nous n’avions que trois ordinateurs aux Archives. Nous avons certainement fait beaucoup de progrès ! »

Michelle a travaillé étroitement avec deux archivistes, Judit Santon et Amy Filiatreau (toutes deux des nonalcooliques).

Lorsque Judit a démissionné en juillet 2005, Michelle a temporairement assumé les responsabilités d’archiviste, jusqu’à l’embauche d’Amy en janvier 2006.

Le poste est devenu vacant à nouveau après la démission d’Amy en juillet 2008, et en sa qualité d’archiviste senior, Michelle a encore une fois remplacé temporairement, jusqu’à ce qu’elle accepte formellement le poste à plein temps en novembre 2009.

Michelle, une non-alcoolique, en est venue à aimer le Mouvement et son parcours unique. Elle dit : « Vraiment, avant de travailler pour les AA, je connaissais très peu l’organisme. En travaillant de très près avec la collection pendant tant d’années, par contre, et en communiquant avec les membres des AA, j’ai acquis beaucoup de connaissances sur ‘le concept de maladie de l’alcoolisme’ ».

Décrivant comme « phénoménal » le fait que les AA aient pu réussir à remplir leur mission de transmettre continuellement le message aux alcooliques qui souffrent encore depuis leurs origines en 1935, Michelle considère que la collection des archives des AA a une très grande utilité. « Il est étonnant que notre histoire soit si bien préservée, que nous ayons des lettres et autres documents datant de la fin des années trente, alors que notre organisme avait à peine quelques années – il est incroyable que nous ayons pu nous reporter à ces vieux documents pour solutionner des débats houleux ou pour découvrir un aspect particulier de notre histoire. »

Aussi incroyable que cela puisse paraître, rien de cela par contre n’a rendu plus facile pour le personnel des archives le laborieux processus de préparation pour la rénovation – vider la voute, garder la trace de toutes les boîtes et tout ranger par la suite. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle croyait être le plus grand défi de la rénovation, Michelle a répondu : « Je crois que défaire les boîtes a été le plus difficile.

Ce l’aurait été encore plus sans l’aide et le dévouement du personnel des archives, surtout de Steven D’Avria (non alcoolique) notre nouvel archiviste adjoint, qui est au service du bureau depuis juillet 2009.

Néanmoins, la rénovation a eu également une conséquence conséquence inestimable, car l’ajout d’espace disponible a permis que les dossiers qui étaient entreposés dans un endroit éloigné du bureau soient rapatriés, diminuant de ce fait les coûts d’entreposage de documents particuliers à l’extérieur, et par le fait même, les rendant plus accessibles au Mouvement.

Selon Michelle, la modification des étagères installées dans la voute agrandie devrait fournir de l’espace d’entreposage pour au moins dix ans en ce qui a trait à l’aspect de la collection susceptible d’augmenter chaque année : Rapports de la Conférence, procès-verbaux du Conseil, copies de brochures et publications de A.A.W.S. et autres, de même que livres et articles de magazines sur les AA et sur l’alcoolisme, et autre matériel semblable.

La rénovation a aussi permis au personnel d’organiser la pièce de façon logique, attribuant des sections particulières à du matériel spécifique.

Lorsqu’il est question de documents qui semblent le plus intéresser les membres des AA, Michelle dit : « Nous recevons des centaines de demandes d’informations sur l’histoire des groupes. Les membres veulent aussi connaître la façon dont ont été écrites les Étapes et les Traditions ; le Gros Livre ; les formats des réunions ; la philosophie de Bill sur les questions spirituelles ; et bien d’autres questions sur divers aspects de notre histoire ».

Le matériel dans les archives est disponible à tous les membres des AA et autres chercheurs qui s’intéressent à l’héritage des AA. Cependant, l’accès est contrôlé, souligne George M., président du Comité du conseil pour les Archives, une contrainte nécessaire afin de protéger l’anonymat de tous les membres mentionnés dans les documents d’archives. En général, tous les visiteurs sont les bienvenus aux Archives ; ils peuvent voir les documents publiés, tels articles de journaux et de de magazines, livres et autre matériel choisi.

« Par contre, ajoute George, si un chercheur souhaite utiliser du matériel d’archives non publié (correspondance, procès verbaux, manuscrits, et autres), une demande écrite pour l’accès aux documents doit être faite au Comité du Conseil pour les Archives, lequel se réunit trois fois par année, généralement la dernière fin de semaine de janvier, juillet et octobre ».

Même si les visiteurs aux Archives AA du BSG peuvent encore passer la plupart de leur temps assis sur le divan de Bill dans le hall des Archives, ou consulter la grande variété de livres, lettres et articles sur le présentoir qui expose la croissance des AA dans le monde, et même s’ils ne se rendaient jamais compte de l’augmentation de l’espace ou de la nouvelle pièce pour traiter les documents au fond de la voute, cette rénovation a permis d’ouvrir une voie essentielle pour l’avenir des AA.

Parlant peut-être au nom de tous les archivistes AA, l’ancienne archiviste Judit Santon a souligné dans un article du Grapevine de janvier 2000 : « L’essence de notre travail demeure à toutes fins pratiques invisible au public. Derrière les murs silencieux des présentoirs, il y a un travail incessant. Nous cherchons, explorons discutons, consultons, enquêtons et argumentons avec passion sur la préservation, l’entreposage et le choix de systèmes.

Nous aimons l’histoire, nous aimons préserver et organiser les dossiers se rapportant à l’histoire des AA, et surtout, nous aimons dire : ‘Nous l’avons trouvé !’ »

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