Les Fêtes vécues par une personne dépendante à l'alcool

Publié le par kreizker

"Radio Canada", 24 décembre 2014

 

Pour la plupart d'entre nous, Noël est un moment pour célébrer en famille et entre amis, en levant peut-être notre verre à la santé des autres. Mais pour ceux qui doivent composer avec l'alcoolisme, cette période est particulièrement difficile à traverser.


Les Alcooliques anonymes (AA) de Gatineau ont trouvé une façon d'aider ceux qui veulent maintenir leurs résolutions. Ils se rassemblent pour éviter de sombrer de nouveau dans l'alcool.

Gabriel* fait partie des AA. Il y a 26 ans, son alcoolisme l'a mené à l'itinérance. « D'une personne apparemment normale, en dedans de quelques semaines, je suis devenu un itinérant », rapporte-t-il.

Les AA l'ont sauvé et l'aident encore pendant la période des Fêtes. Ce qu'il trouve particulièrement difficile, ce sont les émotions qui surgissent du passé.

 

« Un alcoolique a dérangé beaucoup de personnes dans sa vie. [...] Un alcoolique n'est pas équipé pour gérer ces émotions-là. »— Gabriel, membre des AA à Gatineau

 

« Ce que je faisais, tout simplement, c'est que je les gelais, je noyais mes émotions. [...] Il y a à peu près juste moi qui ne savais pas que j'étais un alcoolique », avance-t-il.

 

Se rassembler pour être plus fort

Gabriel se réjouit de pouvoir vivre Noël avec les autres membres des Alcooliques anonymes, avec qui il partage une expérience semblable. « Reste avec le groupe et ça va être plus facile de passer à travers », résume-t-il.

Les 24, 25, 31 décembre et le 1 janvier, des journées de partage sont ainsi organisées dans différentes régions du Québec.

Ces rencontres rappellent que composer avec l'alcoolisme est un engagement quotidien, qui dure toute la vie.

 

« 68 ans sans boire, ça va être long en tabarnouche. Mais on m'a appris à vivre une journée à la fois. Ne fais pas cette promesse-là pour 68 ans, fais-la juste pour aujourd'hui », soutient Gabriel.

Publié dans AA Québec

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