Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"TÉMOIGNAGE. « Sans les Alcooliques Anonymes, je ne serais plus là » : à Quimper, Christian raconte"

Publié le par kreizker

in "Ouest-France", 19 Février 2023

À l’occasion des quarante ans du groupe des Alcooliques Anonymes de Quimper, dans le Finistère, Christian, 71 ans, partage son expérience. Il se livre sur sa vie pour aider d’autres personnes, touchées par l’alcoolisme, à s’en sortir.

 

« Je passais mon temps à chercher de l’alcool ou à lutter contre l’envie de boire. Il n’y avait plus que l’alcool dans ma vie », raconte posément Christian, 71 ans, membre du groupe des Alcooliques anonymes de Quimper (Finistère). Ce groupe va fêter, cette année 2023, ses quarante ans.

« La première chose que je faisais le matin : boire un verre »

Christian reprend son récit : « J’ai eu un long parcours avec l’alcool. Ça a commencé par de l’alcool festif à l’adolescence puis ça s’est aggravé. J’avais une alcoolémie permanente. La première chose que je faisais le matin, c’était de boire un verre. Je n’ai pas perdu mon travail et mon entourage, mais j’étais en voie de désocialisation. J’étais hospitalisé régulièrement. Je ne pouvais pas m’en sortir tout seul. »

Un jour, Christian a fini par pousser la porte d’une réunion des « AA ». Pour écouter d’abord. Puis pour parler à son tour, et reconnaître son impuissance face à l’alcool. Une première étape cruciale du fameux programme en douze étapes des Alcooliques Anonymes, « un programme simple pour des gens compliqués ».

« L’alcoolisme, on n’en guérit pas »

« Ça fait treize ans que je n’ai pas repris un verre », témoigne Christian. Malgré cela, il continue de fréquenter régulièrement le groupe des « AA » de Quimper, dont les réunions rassemblent dix à quinze personnes deux fois par semaine. « Ma vie dépend de ce mouvement. Sans les Alcooliques Anonymes, je ne serais plus là. L’alcoolisme, on n’en guérit pas. On a vu des gens, qui s’étaient éloignés du mouvement, rechuter après quinze ans d’abstinence. » Le groupe de Quimper compte ainsi parmi ses membres réguliers une femme de 84 ans, résidente d’un Ehpad.

Aujourd’hui, Christian est représentant des « AA » du Finistère dans les instances régionales de l’association. Fidèle au douzième principe énoncé par les fondateurs des Alcooliques Anonymes, il s’emploie à « transmettre le message ». Il intervient, avec d’autres, auprès des patients du service d’addictologie de la clinique de l’Odet. Et il lui arrive de croiser en réunion des personnes qui, sans lui, n’aurait jamais osé venir.

 

Pratique : Réunion chaque semaine, le mardi à 18 h 30, et le dimanche à 10 h 30, rue Astor, au-dessus des halles Saint-François, à Quimper. Contact : 09 69 39 40 20.

Publié dans AA Bretagne

Partager cet article
Repost0

MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®

Publié le par kreizker

MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
Grupo "Resurrección"

D/C, c. Silvestre Martínez y 1° de mayo - Manuel Gutierrez Nájera - Misantla 93846 - Veracruz

Fondé en 1989

 

MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
Grupo "Sobriedad Emocional"

Av. República entre Brasil y 47 s/n - Santa Ana - Campeche 24050 - Campeche

 

MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®
Grupo "Chiconquiaco"

C. Zaragoza s/n, - 93880 Chiconquiaco - Veracruz

Publié dans AA Monde

Partager cet article
Repost0

"Aider l’entourage des malades alcooliques"

Publié le par kreizker

in "Marcelle" (France), 10 Novembre 2021

Cliquer sur les images pour les agrandir

Cliquer sur les images pour les agrandir

"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"
"Aider l’entourage des malades alcooliques"

Publié dans ALANON ALATEEN

Partager cet article
Repost0

"LES LEÇONS DE VIE QUE J’AI APPRISES EN LISANT LE GROS LIVRE DES AA"

Publié le par kreizker

in "Urbania" (Québec), 15 Mars 2019

Parfois, on apprend quelques leçons de vie au passage.

"LES LEÇONS DE VIE QUE J’AI APPRISES EN LISANT LE GROS LIVRE DES AA"

Le scénariste américain Aaron Sorkin est un raconteur d’histoire aussi génial que sulfureux, et j’en suis très fan. Lors de son passage à WTF [le podcast de Marc Maron], il a déclaré qu’il considérait le Gros Livre des Alcooliques Anonymes comme un des ouvrages les plus importants de notre siècle… Évidemment, je me suis jetée sur ce livre, pour tenter de percer les secrets d’un auteur dont je rêverais d’avoir le quart du talent. Vous me direz qu’Aaron Sorkin est accro à la cocaïne et pas moi. Qu’à cela ne tienne, j’ai lu le Gros Livre comme on peut lire l’Odyssée d’Homère ou le Coran, pour comprendre un peu mieux nos semblables et partager des morceaux importants de la culture humaine. Parfois, on apprend quelques leçons de vie au passage.

UN OUVRAGE QUI NE FAIT PAS L’UNANIMITÉ

Difficile de dire quel est le taux de succès du programme des AA. Il y aurait plus de deux millions de membres à travers le monde, mais le professeur Amnon Jacob Suissa de l’UQÀM estime « qu’entre 75 % et 80 % des membres vont quitter le mouvement au cours de la première année. » C’est anecdotique, mais mes quelques connaissances qui ont suivi le programme sont, quant à elles, extrêmement reconnaissantes d’avoir vu leur vie transformée par la philosophie des AA.

La plupart des détracteurs du programme ont deux gros problèmes avec les AA : l’omniprésence de la religion, et le lâcher-prise recommandé aux alcooliques, dans une ère où chaque individu devrait être seul maître de son destin.

«FAIRE FACE À L’ALTERNATIVE DE BOIRE ET DE MOURIR D’ALCOOLISME OU DE VIVRE EN OPTANT POUR UN MODE DE VIE SPIRITUEL N’EST PAS TOUJOURS FACILE.»

« Faire face à l’alternative de boire et de mourir d’alcoolisme ou de vivre en optant pour un mode de vie spirituel n’est pas toujours facile.» (Chapitre Nous, les agnostiques) Ça sonne gros comme le prêchi-prêcha d’une gang d’évangélistes américains des années 30… N’empêche, qui s’est déjà senti complètement impuissant devant une substance sait que ça va prendre l’artillerie lourde pour s’en sortir. Quitte à explorer notre côté spirituel. Quitte à mettre sa spiritualité ailleurs qu’en Dieu.

ELLE EST OÙ, LA RÉVOLUTION?

Mais alors, qu’est-ce qu’il pourrait bien y avoir de révolutionnaire dans un livre et un programme basés sur un truc aussi rétrograde que « Dieu »?  Encore une fois, je ne m’exprime pas en tant que membre des AA, ni même en tant qu’alcoolique. Et ils le disent bien, il n’y a qu’un.e alcoolique qui puisse comprendre un.e alcoolique. J’ai quand même été un peu bouleversée par certaines vérités que j’ai lues dans le Gros Livre. Ça aide les AA, mais je pense que c’est aussi universel.

ON AIMERAIT TOUS ÊTRE DE BONNES PERSONNES. ON A ÉTÉ ÉDUQUÉS POUR DEVENIR DES ÊTRES MORAUX, POUR NE PAS ÊTRE DES BOULETS POUR LA SOCIÉTÉ, ET POUR ÊTRE SUFFISAMMENT AGRÉABLES POUR ÊTRE AIMÉS PAR LES AUTRES. ET POURTANT, ON FAIT TOUS DES CHOSES HORRIBLES ET DÉTESTABLES. ON SOUHAITE DU MAL AUX AUTRES, ON A DES PETITS SECRETS DÉGUEULASSES, ON FERME LES YEUX AU LIEU D’AIDER, ON TROMPE LES GENS QU’ON AIME EN SE TROUVANT DES EXCUSES…

Une des étapes du programme, c’est de dévoiler sans retenue à quelqu’un tout ce qu’on a fait de mal dans notre vie. Accepter avec honnêteté nos défauts dans leur entièreté, demander pardon et ne pas garder la culpabilité dévorante à laquelle on est habitué en dedans. Ça paraît simple, et pourtant quelle bombe! On aimerait tous être de bonnes personnes. On a été éduqués pour devenir des êtres moraux, pour ne pas être des boulets pour la société, et pour être suffisamment agréables pour être aimés par les autres. Et pourtant, on fait tous des choses horribles et détestables. On souhaite du mal aux autres, on a des petits secrets dégueulasses, on ferme les yeux au lieu d’aider, on trompe les gens qu’on aime en se trouvant des excuses… Et on vit plus ou moins bien avec ça. Évidemment, il arrive que les personnes aux prises avec des dépendances fassent encore plus de choses horribles que les autres, justement parce qu’elles sont prisonnières de leurs dépendances. Mais en lisant le Gros Livre, j’ai commencé à changer de paradigme. Les gens qui ont un comportement destructeur ne sont peut-être pas de moins bonnes personnes. Par contre, ils ont peut-être plus de difficulté à accepter leur part d’immoralité, et cherchent un moyen de la détruire. Sauf qu’ils emportent tout le reste avec eux.

Parfois, ça fait du bien de réaliser que commettre une grosse erreur ne revient pas à être une grosse erreur.

Une autre étape sans laquelle le programme ne fonctionne pas, c’est d’aider les autres. Selon le Gros Livre, on peut être abstinent depuis des années, s’être coltiné mille réunions et avoir suivi à la lettre toutes les autres étapes : on n’est jamais sauvé tant qu’on n’a pas sauvé quelqu’un d’autre. Attention, ça veut pas dire de faire passer les autres avant soi-même, ça veut dire comprendre qu’on fait partie d’un ensemble, et que donner, c’est aussi recevoir. Traitez-moi d’illuminée si vous voulez, mais je trouve ça vraiment deep!

Partager cet article
Repost0