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Congrès 64 ans Alcooliques Anonymes France à Toulon

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Congrès 64 ans Alcooliques Anonymes France à Toulon

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Flash Info Var TV . Point presse au palais Neptune de Toulon à l'occasion du 64e Congrès des Alcooliques Anonymes avec Catherine Solano, présidente des A.A.

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"Une fois j’ai même pris l’autoroute à contresens": les Alcooliques se serrent les coudes à Toulon

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"Une fois j’ai même pris l’autoroute à contresens": les Alcooliques se serrent les coudes à Toulon
"Une fois j’ai même pris l’autoroute à contresens": les Alcooliques se serrent les coudes à Toulon

 

in "Var-Matin" (France), 11 Novembre 2024

Le palais Neptune accueillait, ce week-end, le congrès national des Alcooliques Anonymes en France. Entre témoignages chocs et brèves de comptoir.

Une "ola d’abstinence" a été lancée dans l’auditorium du palais Neptune pour soutenir les participants engagés dans leur lutte contre l’alcoolisme.

Une "ola d’abstinence" a été lancée dans l’auditorium du palais Neptune pour soutenir les participants engagés dans leur lutte contre l’alcoolisme.

"Une machine à boire"

"J’étais une machine à boire. Jusqu’à chercher la bagnole partout parce que j’avais oublié où j’étais garé, se présente Yannick, 71 ans. Mon père est décédé de l’alcool à 44 ans et moi je me voyais prendre le même chemin, vu tout ce que je buvais. Cela a commencé au service militaire où on picolait de la bière, tous les jours pendant un an."

Boire pour oublier "les problèmes du quotidien", jusqu’à toucher le fond. "Ma fille n’a pas voulu me voir pendant 25 ans. Mais il y a quelques années, lorsque je suis devenu sobre, elle m’a dit qu’elle était fière de moi."

Sobre depuis le 10 novembre 1990, Yannick fête donc ses 34 ans d’abstinence, sous les applaudissements et les bravos de la salle. "Aujourd’hui je peux servir du vin, en acheter et le sentir. Mais je me considère toujours comme alcoolique. Ma force, c’est ma femme que j’ai rencontrée aux AA il y a 29 ans."

"Une fois, j’ai pris l’autoroute à contresens"

"Malade alcoolique abstinente depuis deux ans et sept mois", Anna a adhéré au mouvement des Alcooliques Anonymes où elle a "appris la résilience contre la maladie""Les AA me redonnent foi en l’Homme. Merci de faire perdurer mon abstinence heureuse", raconte la jeune femme. À ses côtés, Maïa se définit aussi comme une "alcoolique abstinente".

Cette ex-clerc de notaire s’est noyée dans le travail avant de sombrer dans l’alcool. "C’est venu de façon insidieuse. Les bouteilles s’évaporaient toutes seules… Une fois j’ai même pris l’autoroute à contresens et j’ai accusé Escota de mettre les panneaux à l’envers !"

Le déclic ? "Le 22 septembre 1991 ma fille de 17 ans m’avait fait ma valise pour que je parte. À 10 h du matin je suis allée voir un médecin pour lui parler de mes problèmes d’alcool. Il m’a reçue à 14 h. Entre-temps, j’avais descendu une bouteille de pastis ! J’ai été hospitalisée pendant dix jours."

Pour Jean-Claude, 56 ans, chemise blanche et nœud papillon impeccable, cela partait mal. Violenté et abusé par un père alcoolique, il est passé par la prison, la rue… et l’alcool. "Je suis abstinent depuis 29 mois. Comme on dit, 24 heures à la fois !"

Les témoignages et les anecdotes s’enchaînent. La parole est libre au sein de cette grande "famille". Une ola est même lancée pour tous les alcooliques abstinents, dont le dernier verre remonte à 24 heures… ou à plus de 40 ans.

 

Parmi les invités d’honneur à la réunion, certains n’ont jamais basculé dans l’alcoolisme, mais font partie des groupes Al-Anon pour aider les familles de personnes alcooliques.

Une participante anonyme témoigne : "Je suis une fille d’alcooliques. J’ai connu la violence physique, psychologique, morale… À la maison, c’était le chaos permanent. Je ne connaissais que ça.
J’ai vu ma mère prendre le volant complètement ivre. Avec ma petite sœur, on vidait toutes les bouteilles d’alcool à la maison. Mais ma mère arrivait toujours à en cacher. On a essayé de négocier, de faire du chantage… Mais les choses ont empiré. Pour moi l’alcool ne touche pas que ceux qui boivent. Cela concerne aussi l’entourage".

"Une fois j’ai même pris l’autoroute à contresens": les Alcooliques se serrent les coudes à Toulon

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"Question de vie ou de mort"

Publié le par kreizker

in "BIG" (Bulletin Intergroupe Paris Banlieue), n°474, Novembre 2024

"Question de vie ou de mort"

Bref retour sur la genèse du groupe AA de SaintCloud (92) qui fête ses 50 ans le 28 novembre.

Chef du service de gastro-entérologie de l’hôpital de Saint-Cloud en 1967, le Dr Haas, pionnier de l'alcoologie en France, constate que nombre de ses patients sont alcooliques. Ce médecin juif, ancien déporté, fait le parallèle entre les prisonniers des camps et les malades de l’alcool : résister au mal et à la culpabilité ensemble est une question de vie ou de mort. Son service a essentiellement des dortoirs de 10 lits. Il remarque que les patients des dortoirs parlent entre eux, sortant ainsi plus facilement du déni.

Il crée dans l’hôpital une équipe dédiée avec des réunions où patients et rétablis se côtoient. Il impose une collaboration active avec les groupes d'entraide : Vie libre, AA, Croix bleue, etc.

Parmi ses patients, une certaine Mouka. A 20 ans, cette résistante juive fut 2 fois condamnée à mort par les nazis, et répondit à ses bourreaux : « Je n'ai qu'une seule tête ». Elle survécut à 5 ans de camps de concentration, passa sa 1e année de libération cloîtrée. Puis tenta de vivre… Mouka se marie, a une fille. Son mari la trompe. Folle de rage, elle divorce. Brisée, elle se met à boire. 2nd mariage et 2 nde fille ; elle ne divorce pas d’avec l’alcool. Impuissant, son mari va aux Al-Anon. Peu à peu, Mouka va en réunion AA. Elle les fréquente 10 ans sans arrêter de boire. Son argument : « J'ai survécu aux camps - je suis donc plus forte que l'alcool ».

Elle prend un peu conscience de sa défaite lorsqu’à court d’argent, elle est obligée d’acheter du « gros rouge ». Un jour, soûle sous la table, elle supplie son mari de la relever. « Tu te débrouilles ! », répond-il avant de sortir. « S’il ne me protège plus, je suis morte, songe-t-elle. J’arrête de boire ! ». Mouka retourne au quai d’Orsay et revoit le Dr Haas à Saint-Cloud. Très vite, il l’implique dans le service. Elle se présente aux internes comme « l’alcoolique du service ». Le 7 novembre 1974, elle ouvre la 1e réunion du groupe dans une « vieille maison en bois », en face de l’hôpital. Très franche avec les patients, à peine sortis, Mouka leur fait traverser la rue et les « colle » en réunion. Toujours la question de vie ou de mort.

Cette ambiance pionnière laisse des souvenirs extraordinaires aux anciens, avec le plancher en vieux bois, un esprit de famille et d’entraide formidable, même si les conseils et mises en garde étaient directs.

En dépit de la destruction de « la vieille maison », des changements de salle, du transfert du service d’alcoologie à Sèvres, d’une scission, de hauts et de bas, le groupe de Saint-Cloud porte toujours le témoin transmis par Mouka. Ce relai, il le transmettra encore dans 50 ans. Question de vie ou de mort…

Des serviteurs du groupe

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