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"Les Alcooliques Anonymes de la Manche ouverts à de nouveaux membres"

Publié le par kreizker

in "Ouest-France", 15 Juin 2023

Parmi les 500 groupes présents dans le territoire français, le département de la Manche compte quatre groupes d’Alcooliques Anonymes. Ils se réunissent une fois par semaine, à Coutances, Saint-Lô, Cherbourg et Mortain (Manche).

Il existe quatre groupes d’Alcooliques Anonymes dans le département de la Manche, parmi les 500 groupes présents sur le territoire hexagonal et en Outre-Mer. L’objectif pour les membres de cette association est de rester abstinent et d’aider les autres à le devenir.

Pour cela, chaque membre partage son expérience. 32 % des Alcooliques Anonymes sont retraités, selon des chiffres de 2020. Il n’y a pas d’administration nationale, ni de registre, les membres sont autorisés à donner uniquement un prénom.

Les personnes peuvent se présenter aux groupes suivants : à 20 h 30, à Saint-Lô le mercredi, Cherbourg le mardi, Coutances le jeudi. Les troisièmes jeudis du mois, les réunions sont ouvertes également aux proches de personnes alcooliques, ou à toute personne souhaitant se renseigner. Il existe également des réunions le vendredi à 19 h à Mortain. Des réunions virtuelles ont également été mises en place.

Pour plus d’informations, merci appeler le numéro suivant : 09 69 39 40 20.

Publié dans AA france

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"J’ai appris à être sobre pendant les moments d’orage et aussi de bonheur" : ces alcooliques abstinents témoignent

Publié le par kreizker

in "La Montagne" (France), 13 Juin 2023

 "J’ai appris à être sobre pendant les moments d’orage et aussi de bonheur" : ces alcooliques abstinents témoignent

 

Les échanges se font autour d’une tasse de café, de thé, ou d’un jus de fruit.

Les échanges se font autour d’une tasse de café, de thé, ou d’un jus de fruit.

Une fois par mois, le samedi après-midi, l’antenne aurillacoise des Alcooliques Anonymes organise une réunion. Lucie vient de célébrer un anniversaire. Celui de ses dix-neuf ans d’abstinence.

Elle avait choisi un thème pour célébrer cet anniversaire pas comme les autres : "Comment traverser les difficultés sans consommer." Dix-neuf. C’est le nombre d’années d’abstinence de Lucie (prénom d'emprunt). Elle raconte, devant une quinzaine de personnes, son parcours, sa vie : "Je m’appelle Lucie et je suis alcoolique… Pendant vingt-cinq ans, j’ai bu comme un trou dans la terre. J’ai juste arrêté quand j’étais enceinte et j’allaitais ma fille. Et puis un jour, j’ai pris un whisky, parce que je le méritais bien ce whisky. Mon mari est devenu le papa et la maman."

Malgré les épreuves et les difficultés, Lucie sourit : "J’accepte d’avoir mal, je suis là, avec mon mal de cœur, ma colère, ma tristesse. Avec mon mari, nous avons connu trente-six ans de mariage alternatif. Nous nous sommes mariés deux fois, nous avons divorcé, nous nous sommes pacsés…"

Les épreuves de la vie ne s’arrêtent pas avec l’abstinence. Toute ma vie, j’ai été seule. Toute ma vie, jusqu’à ce que je rencontre les Alcooliques Anonymes. Aujourd’hui, plus rien ne peut m’arriver, tant que je vous aurai.

Elle jette un regard sur sa gauche. Il est là, l’homme qui a partagé sa vie, ce complice de tous les temps de cette vie. De boisson, d’abstinence. "C’est ma nature de boire, parce que je suis alcoolique. Mais tous les jours, je fais un choix. Parce que cette vie d’abstinence me convient. Quand j’appelle mon parrain et que je lui dis que je ne vais pas bien, il me répond que ce n’est pas grave, que ça va passer. Quand je l’appelle pour lui dire que je vais bien, il me répond que ce n’est pas grave et que ça va passer…" La sagesse de ce parrain accompagne encore Lucie.

"Un jour à la fois..."

"J’ai appris à être sobre pendant les moments d’orage et aussi de bonheur », explique-t-elle avant de pratiquer un petit rituel : "Tous les jours, j’allume cette bougie. Elle brûle quelques instants et je l’éteins." Une routine, indispensable à sa discipline quotidienne. « Un jour à la fois », étape par étape. Jamais trop vite… Autour de la table ce samedi-là, une quinzaine de membres, quasiment autant d’hommes que de femmes, qui vont, pour la plupart, partager leur expérience. Il y a ceux qui comptent plusieurs années d’abstinence au compteur. Un autre, 24 heures. Les plus dures ? Seuls ceux qui vivent ces moments ont la réponse. Mais l’important est d’avancer « un jour à la fois".

 "J’ai appris à être sobre pendant les moments d’orage et aussi de bonheur" : ces alcooliques abstinents témoignent

Merci. C’est l’un des mots que l’on entend le plus durant cette réunion. "Merci de partager, merci d’être présent, merci de m’accompagner, merci…" Tous les témoignages, sans exception, sont des moments d’intenses émotions.
"J’ai toujours géré mes émotions avec l’alcool pendant des années, indique Fabrice. Mais ma méthode pour arrêter n’a pas fonctionné. Celle des AA, oui, elle fonctionne », sourit cet homme à la voix douce et la barbe bien entretenue. « Les épreuves de la vie ne s’arrêtent pas avec l’abstinence. Toute ma vie j’ai été seule, détaille Noémie. Toute ma vie jusqu’à ce que je rencontre les Alcooliques Anonymes. Aujourd’hui, plus rien ne peut m’arriver tant que je vous aurai, vous."

 

Sa voix est troublée par les larmes qui inondent son regard bleu. Il s’arrête quelques secondes, reprend son souffle : "Il n’y a que les Alcooliques Anonymes pour comprendre ce que l’on peut ressentir, ce que l’on peut vivre, raconte William. Ici, je me suis senti accueilli, personne ne m’a jugé. Merci. Merci à vous mes alliés naturels." Christophe voulait être présent pour l’anniversaire de Lucie. Il raconte son parcours d’homme sûr de lui et de ses certitudes. Autonome, indépendant, dominant… "Je ne voulais rien lâcher, par orgueil peut-être. Ne rien demander, parce que c’était humiliant de demander." Jusqu’au jour où le choix s’est imposé : "J’ai compris ce jour-là que l’humiliation de demander de l’aide est devenue humilité."

Apprendre à s'aimer

Il est le plus jeune de l’assemblée. La vingtaine à peine passée. Les mots se bousculent en une énergique sincérité : "Je n’avais pas de confident, personne à qui parler. La première fois où je suis venu, je ne savais pas trop ce qui allait se passer. Et quand, autour de la table, j’ai vu la confiance, le partage, j’ai commencé à comprendre, lâche Kevin. J’ai fait beaucoup de choses en pensant aux autres avant, jamais à moi. Dans le programme des Alcooliques Anonymes, il y a un travail sur soi. On apprend à s’aimer. Aujourd’hui, j’apprends à m’aimer…"

Pour aller plus loin

Ils sont anonymes, pas invisibles. L’anonymat est une règle d’or chez les AA. Les prénoms ont donc été modifiés. Les membres sont anonymes, mais pas invisibles, car les réunions sont ouvertes à tous. L’un des fondateurs des Alcooliques anonymes disait qu’il y avait deux manières de manquer à la tradition de l’anonymat : « Donner son nom publiquement à la presse ou à la radio et être tellement anonyme que d’autres ivrognes ne parviennent pas à vous contacter » (source Dr Bob et les pionniers).

Dans le Cantal. Le groupe aurillacois existe depuis douze ans. Il n’a pas, comme tous les groupes en France, de structure officielle de type association ou autre. Il est informel. Il n’existe que par le lien qui se crée entre les membres qui se réunissent le dernier samedi de chaque mois, à Aurillac, dans une salle de la Barbantelle (13, rue Arsène-Vermenouze), au premier étage, à 15?h?30. Réunion ouverte à tous.

La famille, les amis. L’entourage d’un alcoolique peut aussi être touché. Il existe des groupes Al-Anon qui peuvent accompagner les membres de la famille, et les amis : https://al-anon.fr, ou Valérie (valclerm@neuf.fr).

Contact. Le site national des AA regorge d’informations pratiques : alcooliques-anonymes.fr. Il existe également un site régional tout aussi complet : aa-auvergne.org. Un numéro cristal (non surtaxé) est accessible 24 heures sur 24, sept jours sur sept, au 09.69.39.40.20.

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FRANCE Alcooliques Anonymes®

Publié le par kreizker

FRANCE Alcooliques Anonymes®
FRANCE Alcooliques Anonymes®
FRANCE Alcooliques Anonymes®
FRANCE Alcooliques Anonymes®
Groupe "Plus jamais seuls" 

Fondé le 9 Décembre 2022 - Fréquentation moyenne de 10 participants - Groupe Etapes, Traditions, Concept

Groupe "Mardi midi"

Fréquentation moyenne de 20 participants

4, rue Lorette de la Refoulais - 44000 Nantes

Paroisse de Saint-Clément - Animaux acceptés - accès personnes handicapées - NE PAS SE GARER DANS LA COUR

Tram 1 « Gare Nord », bus C2, C3, C5 « Gare Sud », bus C1, C6, 11, 12, 22 « Foch Cathédrale »

Merci à Valéry, de Nantes, pour les photos

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Seine-et-Marne : les dégât de l'alcool sur les familles

Publié le par kreizker

in "La République de Seine-et-Marne" (France), 1° Juin 2023

Lors de séances ponctuelles, les participants aux Alcooliques Anonymes peuvent inviter un membre de leur entourage aux rencontres. Une manière de présenter les répercussions.

Lors de séances exceptionnelles, les participants peuvent convier des membres de leurs familles pour qu’ils puissent également témoigner de leurs souffrances

Lors de séances exceptionnelles, les participants peuvent convier des membres de leurs familles pour qu’ils puissent également témoigner de leurs souffrances

Les conséquences de l’alcool sur les familles sont parfois lourdes. Lors du groupe de parole des Alcooliques Anonymes de Fontainebleau (Seine-et-Marne), Jessica* une jeune femme de 22 ans, a pu accompagner sa mère et apporter son témoignage au groupe.

De manière ponctuelle, les participants des AA proposent ces rencontres où les proches peuvent simplement écouter ou témoigner, selon leurs besoins et envies (lire aussi l’article ci-contre sur l’association Al Anon qui accompagne les proches de personnes alcooliques).

« Il m’arrivait de ne plus la reconnaître »

« Dans mon expérience d’avoir une maman alcoolique, le plus difficile, c’est le regard des autres, estime-t-elle. C’est une mère formidable et le fait que les autres puissent la décrire  si durement est très compliqué à vivre. Quand elle était sous emprise, il m’arrivait de ne plus la reconnaître. Mais même si c’est compliqué, je serai toujours là pour elle. »

Un témoignage qui a ému aux larmes sa mère, Sophie*. « J’ai moi-même eu une mère alcoolique et je me rends compte que je lui ressemble beaucoup, détaille-t-elle. À une époque, je me relevais même la nuit pour boire. » C’est la lecture du livre Le dernier verre, d’Olivier Ameisen qui lui a fait prendre conscience de la situation.

« Je me suis complètement retrouvée dans son récit », insiste Sophie. Si elle ne vient que ponctuellement aux réunions, elle assure avoir « beaucoup de chance d’être entourée. » Et d’insister : « Quand tout va bien et qu’on parvient à s’arrêter de boire, on règle bien plus vite les soucis du quotidien, c’est comme un nouveau départ. »

* Les prénoms ont été modifiés

Cet article est paru dans La République de Seine-et-Marne du lundi 29 mai 2023, dans le cadre d’un dossier sur les Alcooliques Anonymes en Seine-et-Marne.

Publié dans AA france

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