Alcooliques anonymes : pouvoir parler sans être jugé
in "Ouest-France", 12 janvier 2014
« Je ne sais plus quoi faire ! », c'est l'appel au secours d'une maman qui a franchi les portes des Alcooliques anonymes samedi. Une permanence s'y tenait au centre social du Verger.
Elle est venue pour son fils de 34 ans qui n'arrive pas à se sortir de sa dépendance à l'alcool, malgré quelques tentatives de désintoxication. Son addiction l'a éloigné de sa femme, de ses deux filles qui vivent à une centaine de kilomètres avec leur mère. Il a perdu son emploi et n'a plus de permis.
« On peut partager de très bons moments sans consommer d'alcool », affirment les alcooliques anonymes.
Sa mère est découragée. « On ne peut pas changer quelqu'un d'autre que soi-même », ce sont les premières paroles que les bénévoles lui ont adressées. « Mais le fait que quelqu'un y croit peut aider. C'est important que vous preniez du détachement. Le groupe Al-Anon (proches et familles d'alcooliques) peut vous aider. »
Pour son fils qui vient de rentrer de plein gré dans un établissement de soins, tous insistent sur l'après cure. « C'est indispensable d'être accompagné, ce n'est pas bon de rester tout seul après. Les associations sont là pour ça, pour écouter, accompagner, on ne porte pas de jugement », affirment-ils.
Renseignements : 06 28 96 05 11.