L'Express de Neuchâtel : 25 août 2008
Ce blog, fondé en janvier 2008, n'engage aucunement le Mouvement des Alcooliques Anonymes ni Al-Anon Alateen. Son unique objectif est d'informer sur AA et Al-Anon Alateen.
RTBF Info, Journal Télévisé de 13h00, 24 août 2014
Contre l'alcoolisme "destructeur" : une réunion des AA s'ouvre au public
En Belgique, aujourd'hui, on estime qu'au moins une personne sur 20 a un problème de dépendance à l'alcool. Certaines d'entre-elles décident de participer aux réunions des Alcooliques anonymes. Les "AA", comme on les appelle, ont ouvert ce week-end leurs portes au public pour la première fois en Wallonie. Leur but : rappeler que l'alcoolisme est une maladie et qu’en parler peut permettre de s'en sortir. Nous avons assisté à cette réunion à Herstal, en région liégeoise.
Autour de la table, ils sont une vingtaine. Des hommes et des femmes qui, un jour, ont découvert leur dépendance à l'alcool. Depuis, ils ont franchi le pas. Ils participent aux réunions des Alcooliques anonymes. Martine prend la parole. Elle est alcoolique abstinente depuis 3 ans et 7 mois: "J'ai été très loin dans l’alcool. J'ai plongé. J'ai fait cinq cures. Un mois après être sortie des cures, je rechutais à chaque fois. J'ai failli perdre l'usage de mes jambes. Je vomissais du sang. Il m'a fallu l'avis d'un médecin qui m'a dit: écoutez madame, vous avez un problème avec l’alcool et je peux peut-être vous aider à le régler. Ce jour-là, j’ai décidé d'arrêter cet alcoolisme qui m'a toujours enfoncée et détruite. Et qui a détruit ma famille aussi".
Une maladie qui détruit... Aujourd'hui, tout ceux qui témoignent tiennent à le dire. Car, pour eux, parler c'est aussi trouver la force de ne plus boire. Josiane a d'ailleurs tenu à s'exprimer face à notre caméra. Des problèmes familiaux, parfois sentimentaux, l'on poussée vers l'alcool. "Pour essayer d'avoir un petit peu plus de force, je buvais un verre. Un verre en a entrainé un autre et puis encore un autre et puis... je ne pouvais plus m'arrêter. Je me reconnaissais alcoolique mais il m'a fallu 30 ans pour me dire: 'aujourd'hui, j'ai la volonté d'arrêter de boire et je ne veux plus boire'. Et je souhaite que ceux qui sont comme moi puissent se soigner".
Aujourd'hui elle est abstinente, tout comme Adrien, 25 ans. Ici, il se sent bien car ceux qui ne connaissent pas l'alcoolisme ont souvent eu du mal à comprendre ses comportements. "Pourquoi nous foutre en l'air en buvant trois bouteilles d'alcool par jour? Eux ne le conçoivent pas. Tandis que, quand j'en parle ici autour de la table, eux vont comprendre. Vous avez une ambiance et un amour autour de cette table que vous n'avez pas ailleurs. Sans eux, je serai peut-être mort, je n'ai pas peur de le dire".
Aujourd'hui 220 groupes comme celui-ci se réunissent partout en Wallonie et à Bruxelles. L'association est joignable par téléphone (078/15.25.56) 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Voir le reportage :
Voir aussi à propos de cette réunion ouverte préparatoire au congrès national du 4 octobre 2014 à Waremme : http://0z.fr/UWyYy