Groupe AA en plein air et anonymat

Publié le par kreizker

in "Le Big" (Bulletin des Intergroupes Paris Banlieue"), n° 366, septembre 2015

Interview d’amis participant à "Mercredi au Soleil" : 
Q : Est-ce un problème pour vous d’être dans un espace non clos ? 
Christine : Non ce n’est pas un problème, ce qui me gêne un peu c’est qu’il y a des caméras et qu’on est enregistré. 
Claire : Pas du tout au contraire c’est extrêmement agréable, ici c’est beau. On peut voir un super couché de soleil, il y a de belles lumières. 
Mathieu : Non par contre le problème c’est le bruit, les voix ne portent pas. Mais c’est super sympa. 

Q : Est ce que l’anonymat te semble préservé même dans un espace ouvert ? 
Christine : Pas vraiment, mais ça m’est complètement égal. 
Claire: Oui, parce qu’on se connait entre nous, il y a généralement peu de monde autour de nous. Et les gens qui pourraient nous voir ne nous connaissent pas de toute manière. 
Alain : Si jamais je rencontre quelqu’un que je connais j’irai le voir en lui disant que je suis avec des amis et que je le verrai plus tard. Sans dire forcément ce que je fais. On n’a pas d’appréhension vis-à-vis de ça. 
Mathieu: Y’a pas de problème, les gens font leur vie. Quand on fait la prière de la sérénité les gens se demandent qu’est ce que c’est que cela mais après bon…Cela fait 5 ans que je viens ici. 

Q : Quelle note donnerai tu pour l’initiative temporaire ? 
Christine : 8 sur 10 
Claire: Moi je mets 10. Je suis très contente de cette initiative et ce serait bien qu’il y en ai plus du même type. 
Alain: Pour être plus vraisemblable je mettrai 8,5 
Mathieu: 8 sur 10

Interview de J-P, l’ami qui est à l’initiative du groupe : 
 
Q : Comment est né le groupe Mercredi au Soleil ? 

R : J’ai proposé cela car l’été souvent les groupes louent une autre salle quand leur salle de référence ferme, ou alors ils ferment jusqu’à la rentrée. Fermer un groupe c’est toujours embêtant, ça fait une cassure dans le rythme des réunions et le groupe à du mal à reprendre son rythme à la rentrée. Donc plutôt que de louer une salle j’ai trouvé que c’était plus judicieux de proposer une innovation, qui n’avait jamais été faite à ma connaissance à Paris, de se réunir dans un jardin. Alors au départ on a regardé du coté de la place des Vosges, mais ça ne s’y prêtait pas du tout parce que les gens sont beaucoup trop rapprochés. On a un peu cherché dans Paris, on s’est retrouvé à la place du Palais Royal et en cherchant on est tombé sur cette endroit (la pelouse du bosquet des Tuileries). 

Au début on a entendu des réflexions de certains amis qui disaient : « Moi je ne viendrai  jamais parce qu’on risque de me reconnaître, ou on va entendre ce que je dis. » C’était des trucs assez stupides car pour moi s’il y a un moment où je ne crains pas d’être reconnu c’est maintenant dans l’abstinence, par rapport au moment où j’étais bourré et que je me faisais embarquer par les flics. Je suis né rue d’Assas à Paris il y a maintenant 66 ans et on ne me connaît pas suffisamment à Paris pour que les gens qui passent ici puissent ce dire « tiens, c’est J.P qui est là avec les AA. » 

Avant ça s’appelait Lundi au soleil d’ailleurs. En mars 2007 on était rue Simone-Weil, après comme le local ça posait des soucis on a changé d’horaire, j’ai fermé le groupe au mois de décembre 2007. Le groupe à rouvert en Mars 2008 rue du pasteur Marc Boegner. 

Comme la salle était fermée au mois d’Août la première année le groupe a fermé pendant les vacances, et puis après j’ai proposé ça et la suite tu la connaîs. Ça fait la cinquième année que les réunions en extérieur se tiennent. 
Le dernier mercredi d’Août on fait un pique-nique. On profite d’un magnifique couché de soleil, la pyramide est éclairée, c’est fabuleux ! Et il y a une super bonne ambiance. C’est assez extraordinaire. 
 
Q : Est ce que l’anonymat te semble préservé même dans un espace ouvert ? 
R : Evidemment et même si elle ne l’est pas je m’en tape. Ce n’est pas ça qui est important. Je suis plutôt fier de dire que j’appartiens au mouvement des Alcooliques Anonymes, un peu comme les Anglo-Saxons. Ils le mettent sur leur carte de visite. Ici forcément en France c’est moins évident. 
 
Q : Quelle note donnerais tu pour l’initiative temporaire ? 
R : Je suis un inconditionnel du programme AA, je suis un inconditionnel de Mercredi au Soleil. 
 

Publié dans AA france

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