«J’étais devenue malade de sa maladie»

Publié le par kreizker

In "L'Avenir" (Belgique), 6 Novembre 2019

«J’étais devenue malade de sa maladie»

Moins connus que les AA mais tout au aussi utiles, les groupes «Al-Anon» rappellent que l’alcoolisme ne touche pas seulement la personne atteinte la maladie.

Ses proches, ses amis, ses collègues… Tout le monde déguste. Tout l’entourage a ainsi besoin d’une aide, d’une attention particulière. Et pas uniquement l’alcoolique. «Sans cela, ce serait un peu comme si vous aviez un accident avec toute la famille dans la voiture et que l’on ne soignerait que le conducteur…» Ces mots si bien choisis sont ceux de Joséphine. Elle a rejoint le groupe namurois des «Al-Anon» il y a vingt ans. Son mari est touché par l’alcoolisme. «C’est incroyable le temps que j’ai passé à chercher après ses bouteilles vides, les garder, les vider et les remplir d’eau, guetter le moindre bruit de décapsuleur… En fait, j’étais aussi devenue malade de sa maladie.»

Insidieusement, le mal ronge aussi les proches. Et peut aussi les faire sombrer. «On souffre de les voir dans cet état parce qu’il y a toujours de l’amour. Mais il faut aussi penser à soi. J’ai cru que j’allais savoir le sauver toute seule, simplement par amour. Mais la seule qui peut vraiment se sauver, c’est la personne qui est touchée par la maladie. C’est elle qui doit réagir, décider de sauver sa propre vie.»

En rejoignant les Al-Anon, Joséphine a trouvé des enfants, des épouses, des maris, des proches d’alcooliques qui vivaient les mêmes galères, subissaient des souffrances identiques. «Au début, je n’arrivais pas à prendre la parole. Je ne savais plus parler. Mais j’ai écouté, j’ai pris tout ce qu’on m’a donné.» Et à voir la force et le dynamisme retrouvés, c’est un gisement d’énergies positives que Joséphine a trouvé chez les Al-Anon.

al-anon.be ou au 02/216.09.08

Publié dans ALANON ALATEEN

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