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"Alcooliques Anonymes. Un accueil hebdomadaire mis en place au Bourg-Dun"

Publié le par kreizker

in "Paris-Normandie" (France), 11 Novembre 2022

Dans la grande salle de la mairie, le samedi à 17 heures, un accueil hebdomadaire des Alcooliques Anonymes est désormais en place.

Philippe Cavaroz, psychologue au pôle santé du Bourg-Dun, en est convaincu : « La création d’un accueil Alcooliques Anonymes dans le secteur ne peut être que bénéfique. De Saint-Valery-en-Caux à Dieppe et vers l’intérieur, jusqu’à Yvetot, c’est le vide. Or, la proximité est nécessaire pour des personnes qui ont des difficultés de transport ou qui sont parfois privées de permis de conduire. »

Rendez-vous hebdomadaire le samedi

« La mise en place de groupes d’entraide mutuelle peut et doit favoriser le retour à la sobriété après cure et contribuer à lutter contre la gêne et le risque de rechute lors de moments de solitude comme le week-end. Ainsi, les rendez-vous au Bourg-Dun ont lieu le samedi à 17 heures. » Pour cela, la municipalité a mis à disposition la grande salle de la mairie.

Contact Philippe Cavaroz, psychologue, au 06 03 28 85 69.

Publié dans AA france

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"Les AA, une voie contre l’alcoolisme"

Publié le par kreizker

in "Le 7.Info" (France), 8 Novembre 2022

Les Alcooliques Anonymes de France fêteront leur 62e anniversaire les 19 et 
20 novembre, au palais des congrès du Futuroscope. Loin des imitations ou railleries qui les dépeignent parfois, les réunions des AA sont une voie essentielle vers l’abstinence.

Les Alcooliques Anonymes de France fêteront leur 62e anniversaire les 19 et 
20 novembre, au palais des congrès du Futuroscope. Loin des imitations ou railleries qui les dépeignent parfois, les réunions des AA sont une voie essentielle vers l’abstinence.

Petit et grand écrans ne sont pas avares en scènes caricaturant les réunions des Alcooliques Anonymes, avec toujours la même antienne, un « bonjour ! » 
un peu forcé et une bienveillance surjouée. La réalité est différente, sincère, à la fois joyeuse et grave. Chaque deuxième mardi (réunion ouverte) et quatrième jeudi (réunion fermée) du mois, les « AA » de Poitiers se retrouvent autour d’un café, de sucreries… et de mouchoirs en papier. Au cas où. Alcoolisme chronique ou ponctuel, ils ne font pas de distinction. « Les soignants nous catégorisent, nous non », note Nicole, à l’origine du groupe. Un tiers des malades sont orientés vers les AA par des professionnels de santé, 24% par des pairs, 10% par leur famille.

Pour devenir membre, la seule condition est d’« avoir le désir d’arrêter de boire », rappelle en préambule de la réunion Annie, la modératrice du jour. Autour de la table ce mardi-là, des hommes, des femmes, de tous âges et de toutes conditions. 
« Il n’y a pas de portrait-type », 
relève Nicole. Juste en commun la conscience d’être malade. Car « l’alcoolisme est une maladie, il ne faut pas en avoir honte. » 
Facile à dire, pas toujours à faire. Le verbaliser est un premier pas, confier ses rechutes, partager ses doutes et ses expériences, ses regrets d’avoir fait souffrir ou trompé des proches.

« Aujourd’hui, on ne parle plus d’addiction à partir d’un seuil à risque pour la santé mais quand il y a perte de contrôle des consommations, quand cela a des conséquences personnelles, professionnelles, judiciaires, sur la santé physique, mentale, sur les relations sociales, familiales… », confirme le Dr Céline Janssen, médecin addictologue rattachée à l’équipe de liaison et de soins en addictologie (Elsa) du CH Laborit.

 

« On n’est plus 
tout seul »

Structurée autour de thématiques, chaque réunion des AA est une succession de confidences facilitées par l’anonymat, essentiel. Les patronymes restent à la porte, comme les commentaires et conseils. Si les témoignages se répondent parfois, ce n’est jamais directement. Chacun d’eux débute par un 
« malade abstinent(e) » comme une note à soi-même. « Avec l’alcool, j’avais peur de tout », confie Sandrine. « Venir aux réunions m’a permis d’accepter les choses que je ne peux changer et de changer juste celles que je peux », explique de son côté Dominique. « On n’est plus tout seul », lâche Aymeric. « Tout ce que les autres disent est le miroir de ce que l’on a pu vivre », 
résume Anne.

L’addiction mais aussi un même rapport au temps unit les AA, par tranches de 24 heures. Ce n’est pas sans raison que le 
62e anniversaire des Alcooliques anonymes de France, qui se déroulera les 19 et 20 novembre au palais des congrès du 
Futuroscope, est sous-titré « Le 
peuple des 24 heures ».

« Dans une association, les malades rencontrent des personnes auxquelles ils peuvent s’identifier », analyse le 
Dr Janssen. Les conseils des soignants ont leur place ailleurs, notamment lors de cures. 
« Parfois, c’est une étape indispensable, mais cela reste une étape, ce n’est pas ce qui permettra d’être abstinent dans le temps. Il faut travailler sur le parcours de vie de la personne, insiste le médecin. Et les rechutes font partie du parcours. Il importe de les positiver car il ne s’est pas rien passé. »

Plus d’infos sur 
alcooliques-anonymes.fr.

Publié dans AA france

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"Vienne : aux réunions des Alcooliques Anonymes, on se serre les coudes pour avancer dans la vie"

Publié le par kreizker

in "La Nouvelle République" (France), 5 Novembre 2022

Deux groupes Alcooliques Anonymes se réunissent à Poitiers, le mardi et le jeudi.

Deux groupes Alcooliques Anonymes se réunissent à Poitiers, le mardi et le jeudi.

Ils veulent rester anonymes. Parce que c’est le principe des réunions. Mais si l’alcool a brisé leur vie, derrière la maladie, il y a des hommes et des femmes. Rencontre un soir de réunion.

Ils sont quinze autour de la table. Neuf hommes. Six femmes. Ce soir-là, c’est jour de fête. Manuel fête ses trente ans… Ses trente ans d’abstinence. Autour de lui, les camarades de galère sont admiratifs. Lors du tour de table où chacun prend la parole quand il le souhaite, Sylvie lâche : « Trente ans, ça me fait rêver ! » Tous ne sont pas certains d’y arriver. Tous y vont pas à pas. C’est d’ailleurs le nom de ce groupe des Alcooliques Anonymes du jeudi soir, à Poitiers. Ici, on ne se met pas d’objectifs trop difficiles à tenir. On pense 24 heures par 24 heures.

« J’étais en prison avec l’alcool j’en suis sorti quand j’ai arrêté »

Comme dit Manuel à chaque réunion : « J’ai arrêté de boire depuis mon dernier verre. » Le dernier verre, c’était donc il y a trente ans. « Je n’ai retenu ni la date ni l’heure mais mon repère, c’est la mort de Gainsbourg et l’effondrement des gradins au stade de Furiani. » 1992, donc.

L’actualité revient souvent dans la bouche des uns et des autres. « Je ne m’intéressais plus à rien », lâche l’une. Alain confie : « L’alcool vous mange tout. On n’a plus envie de lire. Plus envie d’écouter de musique. » Les mots de Philippe sont encore plus forts : « J’étais en prison avec l’alcool. J’en suis sorti quand j’ai arrêté. » Les prises de paroles s’enchaînent. Les expériences diffèrent. Les blessures intimes sont souvent comparables. Et tous ont un objectif commun : cesser définitivement de boire.

Le chemin est plus ou moins long. Didier se présente comme « abstinent, pour le moment ». Lucide, il explique : « J’ai encore du boulot, je le sais, parce que j’ai toujours la petite pensée de cette ivresse qui fait du bien dans les premiers verres. » Sandrine se pose toujours la question : « Les trois premiers verres, ce ne sont pas ceux-là qui posent problème… C’est quand on ne peut plus s’arrêter. » Pourquoi et à quel moment tout bascule ? Aucun n’a la réponse. Sandrine se pince les lèvres. Le corps dit parfois plus qu’une parole. Elle fanfaronne aussi. Mais on sent bien que ce n’est pas si facile de lâcher ces mots : « Je vis avec des pensées d’alcool tous les jours. » Pas fière de ressentir cela. Mais dire ce qu’on a au fond du ventre, c’est le but de cette réunion des Alcooliques Anonymes. Les camarades autour de la table ne jugent pas. Mieux, ils savent… Sandrine poursuit : « Faut voir comment, nous aussi, on trinque. On a pris perpète à cause de l’alcool. » Au contraire de Manuel, elle se souvient de sa date par cœur, et parle d’une renaissance : « Je suis née le 15 mars 2017. »

À chaque réunion des Alcooliques Anonymes, un thème est choisi. Chacun prend la parole, s’il le veut, s’il se sent de se livrer. Ce soir, c’est « ma vie dans l’abstinence » qu’a choisi Manuel, comme un hommage à sa date anniversaire. Aussi pour encourager les camarades. Le sujet est sensible mais, ici, aucun jugement.

« Il y a du respect mutuel »

Marie-Christine se lance : « J’ai eu onze années heureuses dans l’abstinence. Je me suis crue forte… J’ai repris un verre. Juste un… Mais j’ai repiqué. Depuis, je n’arrive plus à reprendre ma vie d’avant. Quand j’étais heureuse. » Pas de larme. Pas de trémolo dans la voix. Elle dit ça, cash. C’est impressionnant de les entendre se livrer avec autant de sincérité. Certes, ce n’est pas leur première réunion. Tous ont fait du chemin. Aucun n’aurait parlé aussi librement, il y a quelques mois encore. Jérôme raconte : « Ici, ils me foutent la paix. On donne son prénom, c’est tout. Ici, il y a du respect mutuel. Sans tous les codes sociaux qui existent à l’extérieur. Dès la première réunion, j’ai ressenti qu’ils arrivaient à mettre des mots sur ma vie. Ils comprennent. »

Pour Richard, « les réunions sont une parenthèse ». Certains proches ne savent même pas. Pas si facile d’en parler aux amis, aux collègues… Anne déplore : « En France, il y a toujours une bonne occasion de boire un petit verre. Même aux enterrements ! » Une pression sociale ? Sans aucun doute. Que ne peuvent pas comprendre ceux pour qui l’alcool n’est que synonyme de fête. Ceux pour qui trois verres suffisent. Aux Alcooliques Anonymes, on a conscience que cela peut aussi être une maladie. Qui brise des vies.

Repères À Poitiers, deux groupes des Alcooliques Anonymes se réunissent chaque semaine : le mardi à 19 h au 198, rue du Faubourg-du-Pont-Neuf et le jeudi à 20 h 30 au 6, rue du Doyenné. Le deuxième mardi de chaque mois et le quatrième jeudi, les réunions sont ouvertes à tout le monde. Certains proches passent alors une tête. « Ici, la porte est symboliquement toujours ouverte. Parce qu’on sait bien que ce n’est pas facile de faire le premier pas en venant aux AA », explique un membre.

Contact : tél. 06.41.32.16.18 

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"Un congrès national au Futuroscope"

Publié le par kreizker

in "La Nouvelle République" (France), 5 Novembre 2022

En France, 545 groupes organisent près de 600 réunions par an.

En France, 545 groupes organisent près de 600 réunions par an.

À l’occasion du 62e anniversaire des Alcooliques Anonymes (AA) de France, un congrès se tiendra au palais des congrès du Futuroscope, les 19 et 20 novembre. L’objectif ? Que les adhérents des AA de France se rencontrent. En France, 545 groupes organisent près de 600 réunions chaque année : 467 groupes francophones, 49 anglophones et quelques groupes en langues polonaise, russe, espagnole.

Il existe aussi des groupes en milieu carcéral, comme au centre pénitentiaire de Vivonne, à 20 km de Poitiers. Depuis la crise du Covid-19, il existe également des réunions en visio-conférences qui sont accessibles chaque jour : 77 visio-réunions chaque semaine.

Des professionnels du soin, du social et de la justice seront présents lors d’une table-ronde, samedi 19 novembre, de 9 h à 11 h 45, pour « approfondir leur complémentarité avec les AA en faveur des malades alcooliques encore en souffrance ». Parmi les invités, le Poitevin Nemat Jaafari, psychiatre au centre hospitalier Henri-Laborit de Poitiers.

Ce congrès accueillera aussi des associations d’entraide qui utilisent un programme inspiré de celui des AA, notamment les groupes familiaux Al-Anon Alateen qui aident les proches des malades alcooliques.

Publié dans AA france

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