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articles sur aa

"Alcooliques Anonymes : une très grande organisation, y compris chez les francophones de Floride"

Publié le par kreizker

in "Le Courrier de Floride" (USA), Janvier 2020

Il n’y a pas des milliers d’associations francophones de Floride à pouvoir rassembler chaque semaine des centaines de personnes. 

Alcooliques Anonymes le fait chaque hiver. Et ça ne date pas d’hier : le premier « Groupe Français » se déroulait tous les mardis soirs dès 1976. « Ca a commencé au départ dans la région de Hollywood/Fort-Lauderdale », rappelle Daniel, qui assure la communication des groupes. « Et puis au fur à mesure des décennies, ça s’est étendu vers le nord.

Aujourd’hui il y a 12 groupes, et jusqu’à Fort Pierce et Okeechobee pour ceux qui sont le plus au nord. ». Un groupe « AA » comme celui de Pompano Beach regroupe une centaine de personnes chaque vendredi, ou celui de Pembroke Pines le vendredi. Et puis, lors de l’assemblée générale de Floride, chaque mois de février, il y a toujours plus de 300 membres à se regrouper ! « Oui il y a de plus en plus de membres, car il y a de plus en plus de Snowbirds », analyse Daniel. Les modes de consommation d’alcool ont changé, mais il y a toujours une part de la population à sombrer dans l’alcoolisme, et Alcooliques Anonymes est toujours la meilleure méthode pour en sortir. » Et on pourrait même dire… la seule manière, puisqu’aucun produit de substitution n’a jamais été trouvé.

« Alcooliques Anonymes est à la fois une main tendue à ceux qui en ont besoin, et une méthode pour se tenir éloigné de la bouteille. » Mais n’est-ce pas, alors, cette thérapie de groupe qui devient une dépendance ? « Bien entendu on ne peut pas parler de « dépendance ». Mais c’est vrai que, par delà l’alcool, il y a un « comportement alcoolique » que beaucoup n’arrivent pas à maîtriser, parfois lié à une dépression. Et, le regard, le conseil ou la parole des autres permettent de s’en rendre compte. Certains alcooliques qui quittent AA ont rapidement un comportement qui change… »

 

Lors des décennies passées, il n’y a pas eu plus d’alcooliques dans le monde occidental, mais plus de « polydépendances » : des addictions à l’alcool ET à des drogues (légales ou pas). Il existe d’ailleurs des groupes « Narcotiques Anonymes », mais les personnes dépendantes aux drogues peuvent venir aussi bien venir aux réunions AA « ouvertes » : il y en a chaque jour de la semaine en Floride. Autre catégorie de population qui peut souffrir par procuration : les conjoints et les proches d’alcooliques. Des réunions « Al-Anon » leurs sont réservées.

« Alcooliques Anonymes est une formidable organisation depuis sa fondation en 1935, y compris en Floride. Pour moi les groupes permettent un réveil spirituel nécessaire. Certains ne se rendent pas compte qu’ils sont dépendants avant de passer devant le juge, de perdre leur permis de conduire, de se faire quitter par leur conjoint, de perdre leur travail. C’est souvent une étape douloureuse, mais salutaire qui les amène jusqu’à nous afin de pouvoir contrôler leur problème », dit Daniel qui porte son médaillon AA autour du cou : un triangle dans un cercle. « Le cercle c’est pour l’unité, et les trois côtés du triangle représentent les 12 étapes pour bien s'en sortir, les douze promesses et les douze traditions. »

A noter aussi tout le travail de bénévolat réalisé dans les différentes antennes de Floride (et d’ailleurs) : quand on met tout bout à bout, cette mobilisation humaine d’entraide est assez spectaculaire.

Si vous avez besoin d’aide ou d’un contact avec « AA » en Floride, contactez Daniel au 954 695 8073 .www.aa-floride.org

Publié dans articles sur AA

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"Les AA et l’anonymat"

Publié le par kreizker

in "Le Journal de Montréal" (Québec), 11 Décembre 2019

"Les AA et l’anonymat"
"Les AA et l’anonymat"

Publié dans AA Québec, articles sur AA

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«Je pensais être la seule femme à avoir un problème d'alcoolisme»

Publié le par kreizker

in "Le Figaro" (France), 19 Février 2019

TÉMOIGNAGE - Tandis que de plus en plus de jeunes femmes sont victimes de l'alcool, Alexandra, qui va bientôt fêter ses deux ans d'abstinence, nous raconte son parcours pour sortir de l'addiction.

«Avant de franchir la porte des Alcooliques Anonymes, j'avais de nombreux préjugés. J'imaginais que ces réunions n'attiraient que des hommes d'un certain âge, limite clodos. Et surtout, je pensais être la seule femme à avoir un problème avec l'alcool. En réalité, j'ai découvert que nous étions nombreuses», témoigne Alexandra* qui fêtera sa deuxième année d'abstinence en mai prochain. Un «miracle» pour cette cadre de 40 ans que l'alcool n'avait pas quittée depuis le décès de son père, il y a près de douze ans.

Bien que moins visible, l'alcoolisme féminin est un phénomène bien présent. Selon la dernière enquête de l'agence sanitaire Santé publique France publiée ce mardi, 23 % des femmes de 18 à 75 ans boivent entre une à six fois par semaine, contre 37 % des hommes. C'est quatre points de plus qu'en 2014. «Actuellement, environ un tiers de mes patients sont des femmes», estime le Dr Éric Hispard, médecin addictologue à l'hôpital Fernand-Widal (Paris).

Article complet en Pdf ci-dessous :

Publié dans articles sur AA

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‘’JE CROYAIS ÊTRE LA SEULE FEMME ALCOOLIQUE’’

Publié le par kreizker

in "Afriquefemme.com", 19 Février 2019

‘’J’ai arrêté de boire à 43 ans.

Ma fille avait alors 14 ans et mon fils 6 ans. Je croyais être la seule mère de famille qui buvait et qui cachait ses bouteilles. Quelle ne fut pas ma surprise d’en rencontrer d’autres autour des tables de réunions.

J’avais tellement honte. Je me croyais mauvaise. Mauvaise mère, mauvaise épouse, mauvaise personne. Je me croyais faible, incapable que j’étais de résister à l’appel de l’alcool. Il m’en fallait.

Tous les soirs, je me couchais en me disant : demain j’arrête. Tous les matins, je courrais vers la première gorgée en me disant : demain j’arrête.

Comment en étais-je arrivée là ? Lentement, insidieusement, sans m’en rendre compte. Comment étais-je passée de la bonne vivante, de la fêtarde appréciant les bons vins et les cocktails savoureux, à cette pauvre petite chose tremblante et bouffie ? Je ne le sais pas et aujourd’hui ça ne m’intéresse plus vraiment.

J’ai essayé de comprendre, car, dans ma logique, si je comprenais je pourrais m’attaquer aux causes et réussir à me contrôler. Mais quand l’alcool vous a attrapé, il n’y a plus de logique, il n’y a plus de contrôle.

Je me suis confiée aux médecins. Je les remercie de leur grande patience à mon égard ! Mais je n’avais pas compris que je devais être acteur et faire ma part du chemin. J’étais docile, je suivais leurs prescriptions (médicaments, cures), mais je restais comme étrangère à mon problème. Alors, bien sûr, rien ne fonctionnait durablement. Après chaque arrêt, gagné de haute lutte et dans la souffrance, je retournais à ma chère bouteille, et je buvais en quelques jours tout le fruit de ma courte abstinence. Ce qui me donnait à chaque fois des prétextes supplémentaires pour boire, j’étais tout le temps dans l’échec.

Un jour, après la période des fêtes de fin d’année que j’avais vécue dans un grand trou noir, j’ai demandé à mon médecin de m’interner chez les fous. Une chambre capitonnée et une camisole de force, je ne voyais plus que ça pour m’empêcher de boire. Il m’a répondu qu’il le ferait mais qu’il aimerait bien qu’avant j’aille voir les Alcooliques Anonymes. Je n’avais plus la force de négocier, alors j’ai fait ce qu’il m’a dit.

Je me souviendrais toujours, je pense, de ma première réunion. J’avais bu juste ce qu’il faut pour avoir le courage d’y aller, mais pas trop pour faire bonne figure. J’étais encore dans l’illusion que je pouvais tromper mon monde !

« Ils » ont été gentils avec moi, m’ont tendu une chaise, m’ont souri, m’ont même donné la parole. Ils m’ont écouté quand je leur ai expliqué pourquoi moi, ce n’était pas pareil qu’eux. Bien sûr que ce n’était pas pareil ! Eux, ils avaient l’air contents d’être là, ils se disaient tout haut « alcooliques », ils en parlaient, en plaisantaient même un peu, ils avaient l’air en forme, ils avaient les yeux clairs et le regard souriant. Moi, j’étais malheureuse comme une pierre, perdue, les yeux injectés de sang, je titubais, j’avais honte, j’aurais tellement voulu être ailleurs. Bien sûr que je ne suis pas venue chez les AA par vertu !

Je n’ai pas arrêté de boire tout de suite, mais je me suis accrochée aux réunions, à ces « gagnants », je sentais confusément que c’était là et nulle part ailleurs que cela se passerait, si ça devait se passer. Et un matin, je n’ai pas bu. je ne m’explique toujours pas pourquoi ce matin là et pas la veille ou pas le lendemain. Je me suis levée et je n’avais tout simplement plus « soif ».

Ca fait quinze ans que ça dure. Parce que j’y ai cru et que j’y crois encore. Parce que je vais en réunion régulièrement et que je travaille sur moi grâce à la méthode de rétablissement des AA. Parce que j’ai une marraine et des amis AA qui m’écoutent et me soutiennent quand la vie me fait des croche-pieds. Parce que je ne manque pas les occasions qui me sont offertes de témoigner de mon parcours et que je peux contribuer ainsi à aider. Parce que je me suis mise à l’œuvre depuis que j’ai compris que je suis le principal acteur face à ma maladie. Parce que j’ai accepté tout simplement que je suis alcoolique et que ma vie n’est pas une tragédie.’’

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