Amis/Amigos de Bill W. & Dr Bob's friends

in "L'Indépendant" (France), 18 avril 2017

S’ils se retrouvent dans une salle habituellement dédiée au catéchisme, les adhérents du groupe de parole narbonnais affichent aussi, lors des séances, les messages constituant les règles d’or des Alcooliques Anonymes.

Pour leurs 11 ans, les Alcooliques Anonymes de Narbonne nous ouvrent leurs portes

En principe, aucune personne extérieure n'assiste à leurs séances. Pour les membres des Alcooliques Anonymes, il s'agit là d'une garantie de pouvoir s'exprimer en toute liberté, de partager cette entraide et ce soutien à l'abri de tout jugement. Mais parce que le groupe de parole narbonnais fête ce mois-ci son 11e anniversaire, il a exceptionnellement laissé assister L'Indépendant à l'une de ses réunions.

L'occasion de recueillir les témoignages poignants et précieux de ces hommes et femmes tombés dans la spirale de la boisson, avant de retrouver durablement le chemin de l'abstinence. Des tranches de vie empreintes de détermination et de fragilité, porteuses d'espoir au-delà de la souffrance et de la maladie.

Narbonne: ces hommes et femmes revenus de l’enfer de l’alcoolisme

Solidarité. Les Alcooliques Anonymes de Narbonne célèbrent ce mois-ci leur 11e anniversaire.

Témoignages. C’est une petite salle discrète, dans le quartier Saint-Jean Saint-Pierre. En semaine, on y enseigne le catéchisme aux enfants. Mais chaque samedi, sans exception, une vingtaine de femmes et d’hommes investissent le local. Des citoyens comme vous et moi, réunis ici non par une passion commune… mais par une addiction partagée. Le groupe de parole narbonnais des Alcooliques Anonymes s’apprête à ouvrir sa cession hebdomadaire: personnels et intimes, les échanges ne sortent en principe jamais de ces murs. A l’occasion de son 11e anniversaire, l’association a exceptionnellement accepté de nous laisser assister à une séance.

Honnêteté Des anniversaires, on en énonce plusieurs en entame des discussions. Sauf qu’ici, on souffle des «bougies d’abstinence» , afin de saluer comme il se doit les années victorieuses de différents amis alcooliques sur le démon de la bouteille. Tout en gardant néanmoins à l’esprit que le combat n’est jamais terminé. «Je ne bois plus depuis 31 ans, confie Paul. Pour autant, je suis alcoolique et le reste.

L'une des règles clé des Alcooliques Anonymes

Groupe "Tramontane"

Salle paroissiale Eglise St Jean, St Pierre, 1 avenue Paul Pompidor - 11100 Narbonne

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"Ce n'est pas plate être sobre"

Publié le 19 avril 2017 par kreizker

in "L'Info du Nord Sainte-Agathe",18 avril 2017

Témoignage à l'aube du Congrès des AA à Mont-Tremblant

Une dame de la région témoigne avoir changé de vie grâce au soutien des Alcooliques Anonymes (AA). Impliquée et épanouie, elle invite la population à découvrir les bienfaits de l’organisation dans le cadre du prochain congrès du 21 au 23 avril au Grand Lodge de Mont-Tremblant.

Une dame de la région témoigne avoir changé de vie grâce au soutien des Alcooliques Anonymes (AA). Impliquée et épanouie, elle invite la population à découvrir les bienfaits de l’organisation dans le cadre du prochain congrès du 21 au 23 avril au Grand Lodge de Mont-Tremblant.

par Isabelle Houle/collaboration spéciale

Suzanne (nom fictif) affirme qu’elle a toujours aimé faire la fête. « J’étais une fille de party, j’avais le vin gai disons », soutient-elle.

Elle raconte avoir été dépendante de l’alcool durant 18 ans. Elle dit avoir eu une belle enfance, ne pas avoir vécu de traumatismes comme on pourrait souvent le croire lorsqu’une personne développe ce type de dépendance. « Non, je n’ai pas perdu d’emploi à répétition, ni ma famille, ni fait faillite, ni la prison, ni la prostitution, etc. Par contre j’ai souffert de mon alcoolisme et atteint mon bas fond pareil. La souffrance c’est personnel et ça ne se compare pas. »

Je me disais cette semaine je vais être tranquille mais cette semaine-là n'arrivait jamais
Suzanne (nom fictif)

À l’âge de 33 ans, elle s’est rendue compte que sa vie « n’allait nulle part ». « Je me disais toujours : « Cette semaine, je vais être tranquille. Mais cette semaine-là n’arrivait jamais. Je ne voulais plus continuer cette vie-là. »

De l’espoir

Une personne l’a aidée et lui a suggéré de participer à une rencontre des AA. « La belle aventure a débuté pour moi. J’ai été accueillie chaleureusement », ajoute Suzanne. C’est à partir de là qu’elle a compris que « le problème c’était la première bière. Je ne savais pas ça. L’alcoolisme prend possession de nous. »

Depuis, elle vit une journée à la fois et n’a jamais rechuté. « Ce n’est pas plate être sobre! Le soutien des AA offre un beau mode de vie pour se rétablir et ça marche. Je suis une fille heureuse et accomplie. Je me réalise aujourd’hui. »

Suzanne soulignera sa 14e année de sobriété le 1er mai. Impliquée au sein de l’organisme, elle rappelle que la seule condition pour devenir membre des AA est d’avoir le désir d’arrêter de boire. Tout le monde, alcooliques ou non, peut assister aux rencontres et aux congrès. Les AA est un mouvement de partage basé sur le bénévolat qui s’autofinance par ses contributions. Plus de deux millions d’alcooliques dans le monde y ont adhéré.

Pour en savoir plus sur le 44e Congrès des AA des Laurentides, composez le 1 (819) 321-7502.