Hommage à Marcel-Henry, fondateur du 1er groupe breton

Publié le par kreizker

Sobre depuis le 01-04-1964

Décédé en 2022

Hommage à Marcel-Henry, fondateur du 1er groupe breton
(2014) Dans quelques jours, Marcel va fêter ses 50 ans d'abstinence... 50 ans sans boire une goutte d'alcool... parce que, comme disent les AA, un verre serait trop, 10 000 pas assez !

 

Ci-dessous, le témoignage qu’il nous avait offert pour notre revue régionale ( Le P’tit Bob spécial 50 ans en 2018)

Rencontre avec Marcel-Henry, fondateur du 1er groupe breton.
Un terrain propice.
« L’alcoolisme en Bretagne était une réalité publique. Ceux qui buvaient ne s’en cachaient pas. Deuxièmement, la spiritualité des Bretons est particulière, on y retrouve des aspects druidiques. La Bretagne était très catholique, avec aussi une soif de spiritualité très forte, beaucoup d’activités parallèles, comme les Francs-Maçons. AA a sans doute bien marché en Bretagne grâce à ces racines spirituelles très profondes ». Marcel-Henry.
Un témoignage des premiers pas.
Un ami jésuite rencontré à Paris est venu m’aider. Il y avait beaucoup de curés dans ma famille, ça a aussi aidé.
Je suis arrivé à Rennes en juin 1968, pour le travail. Tous les mois j’allais à Paris, j’allais en réunion AA, j’y retrouvais les amis, Manuel et les autres.
Les tous premiers contacts, nos premiers « alliés naturels », ont été le Comité Départemental de Défense Contre l’Alcoolisme (CDDCA) de Rennes, une assistante sociale de la prison, un juge d’application des peines avec qui le contact s’est noué rapidement, et un psychiatre de l’hôpital de Rennes.
Il y a eu la rencontre étonnante avec le médecin des sports de la ville de Rennes : nous avions une passion commune pour la plongée, et il connaissait les AA de Paris.
Les premières personnes alcooliques rencontrées étaient des prisonniers. Deux ont accroché : Alexis, originaire du Mali et Serge, originaire du Maroc. Je leur rendais visite en prison.
Premières réunions, premiers groupes.
J’ai noué un lien avec les Services Généraux. Alexis et Serge sont sortis de prison. Ils sont restés abstinents. La première réunion AA en Bretagne s’est tenue en novembre 1968, un lundi soir, à Rennes, dans un local associatif de Villejean. Le groupe a été baptisé Stivell, « la source » en breton. Il comptait donc, à ses tout débuts, deux anciens prisonniers, une religieuse, Bernard, avant tout des gens de Rennes.
Un ami de Quimper, Jean, rencontré à Paris, arrivait lui aussi en Bretagne et avait le désir de monter un groupe. « Les Abeilles », deuxième groupe AA créé en Bretagne, a vu le jour en 1972.
Puis ça a rapidement rayonné autour dans le Finistère. Dans le Morbihan, une amie, Monette, qui avait elle aussi démarré à Paris, a créé le premier groupe morbihannais à Elven, à côté de Vannes.
Puis Pierre a créé le groupe de Brest.
La venue des AA dans les Côtes d’Armor a été plus lente. Le premier groupe à y voir le jour s’est installé à Rostrenen, vers 1983/1985.
Dans les mêmes années (1983/1985), une américaine a créé un groupe à Saint-Brieuc. Les premières réunions avaient lieu dans une baraque en bois. Assez rapidement Rennes s’est étoffé : le groupe Armen, créé par Jacques, d’abord situé dans le centre-ville, puis le groupe Patton, d’abord nommé Maurepas.
Médecins et psychiatres ont constaté les changements avant et après l’alcool. Ils sont devenus nos « alliés naturels », témoins d’un rétablissement évident qui a engendré la confiance.

Publié dans AA Bretagne, histoire AA

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