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« Je suis un abstinent heureux »

Publié le par kreizker

in "L'Avenir", 16 août 2013

 

Jacques assiste aux réunions des AA depuis dix ans. Si possible deux fois par semaine. « Je fréquenterai le mouvement aussi souvent jusqu’à la fin.


Même après dix ans d’abstinence, on n’est pas guéri. Chacun a son rythme, sa fréquence. Une réunion par mois, cela me semble nettement insuffisant. »

Jacques a mis du temps à prendre conscience qu’il avait un problème avec l’alcool. «Je ne me considérais pas comme un alcoolique. Pour moi, un alcoolique c’était une espèce de clodo avec un litron dans la poche.»

La première réunion à laquelle il a assisté a été un choc : «J’avais en face de moi des gens tout à fait normaux qui se disaient alcooliques. C’est grâce à leurs témoignages que j’ai véritablement pris conscience de ma dépendance et que j’ai compris qu’avec de la volonté, je pouvais sortir de cet engrenage. »

Jacques a trouvé dans ces rencontres hebdomadaires une écoute et une chaleur humaine incroyables : «Il faut assister à une réunion pour s’en rendre compteSeul un alcoolique peut comprendre ce qu’endure un alcoolique.»

Quel regard porte-t-il sur son ancienne vie? « Je n’éprouve aucune culpabilité. C’est une expérience à ne plus recommencer. C’est cet état d’esprit positif qui aide les gens à s’en sortir

Jacques est passé du «je ne peux plus boire» au «je ne veux plus boire». «Je ne bois pas et je m’en trouve bien. Je suis un abstinent heureux. C’est nettement plus facile à vivre car aujourd’hui boire n’est plus une obsession au quotidien.»

Sa force, il la trouve aussi et surtout dans le soutien qu’il apporte à celles et ceux qui viennent rejoindre le groupe. «J’ai tellement reçu des autres que c’est naturel d’apporter à mon tour écoute et réconfort.»

Publié dans AA Belgique

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Les Alcooliques Anonymes belges ont 60 ans

Publié le par kreizker

RTL, 16 août 2013

L'association belge des Alcooliques Anonymes fête ses 60 ans. La première réunion de groupe a eu lieu à Bruxelles en octobre 1953. Aujourd'hui, plus d'un Belge sur 10 boit au moins un verre d'alcool chaque jour. 200 groupes de parole se réunissent chaque semaine, souvent dans les hôpitaux.

Les Alcooliques anonymes de Belgique ont 60 ans cette année. Le premier groupe d’écoute et de parole s'est ouvert à Bruxelles en octobre 1953. Actuellement, plus de 200 groupes d'expression française se réunissent régulièrement en Belgique. Les Alcooliques anonymes sont une association bénévole, internationale, d’hommes et de femmes qui se réunissent dans le but de devenir abstinents et de le rester. Le désir d’arrêter de boire est la seule condition pour être membre. Les AA ne demandent ni cotisation ni droit d’entrée. L’association est financée exclusivement par les contributions volontaires de ses membres. Les réunions sont organisées dans des cliniques, des hôpitaux et des établissements pénitentiaires.

 

"Quand j’ai commencé c’était plutôt une moyenne de 40 ans"

Pierrot a arrêté de boire il y a 31 ans, grâce aux Alcooliques anonymes. Il participe encore chaque semaine à des groupes de parole. Ce qui le marque c’est que le phénomène de la boisson frappe de plus en plus de jeunes. "Ce que j’ai remarqué, c’est qu’il y a plus de personnes maintenant qui viennent qui ont une trentaine d’années ou 25 ans ce qui était rare avant. Moi quand j’ai commencé c’était plutôt une moyenne de 40 ans", a-t-il indiqué au micro de Bernard Lobet pour Bel RTL.

 

De plus en plus de femmes

Par contre au niveau de la méthode, il n’a pas constaté de grand changement : "C’est toujours : ‘Je m’appelle Pierrot et je suis alcoolique’ et puis après un partage sur ce que j’ai envie de dire". En revanche, un changement plus notable est la présence toujours plus importante de femmes. "Deuxième chose importante, c’est que dans le groupe que je fréquente, il y a de plus en plus de femmes ce qu’il n’y avait pas du tout au début dans mon premier groupe, il y avait deux-trois femmes sur une quinzaine de participants, maintenant c’est 50/50", a encore précisé Pierrot.

 

L'association créée par deux alcooliques "irrécupérables"

La naissance des AA remonte à 1935, à Akron, en Ohio, aux États unis et résulte de la rencontre entre un agent de change de New York et un chirurgien de l’Ohio (tous deux décédés) qui avaient un passé d’alcooliques "irrécupérables". Ils ont fondé les AA pour aider d’autres personnes qui souffraient d’alcoolisme et pour rester eux-mêmes abstinents. On estime qu’il y a actuellement deux millions de membres des AA répartis dans 150 pays.

 

Le Belge consomme en moyenne 11 verres de boissons alcoolisées par semaine

Environ 12% des Belges consomment quotidiennement de l'alcool. 10% des jeunes de 15 à 24 ans (en particulier les garçons) connaissent ou ont déjà connu des problèmes liés à leur consommation d'alcool. 12% des jeunes âgés de 15 à 24 ans s'adonnent fréquemment au "binge drinking". Le Belge consomme en moyenne 11 verres de boissons alcoolisées par semaine et en Belgique, le coût social net de la consommation d'alcool est estimé à plus de 4 milliards d’euros.

 

3% des décès en Belgiuqe sont dus à l'alcool

L’alcool est le troisième facteur de risque de morbidité dans le monde et le deuxième en Europe. Près de 4% des décès mondiaux sont dus à l’alcool (3% en Belgique). Dans la catégorie des 15-30 ans, plus d'un tiers des maladies chez l'homme et 14% des maladies chez la femme sont imputables à la consommation d'alcool.


Le répondeur des AA est accessible 7 jours sur 7 – 24 heures sur 24 au 078/15.25.56

 

Publié dans AA Belgique

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MEXIQUE Alcohólicos Anónimos®

Publié le par kreizker

MEXIQUE 217 temax YU

Grupo "El Ahijado"

Calle 29 por 24 - Centro - Temax - Yucatan 97510 

Fondé le 5 novembre 2006

 

MEXIQUE 218 caborca SONORA

Grupo "10 de junio"

Domicilio Conocido S/N - Contreras - 83660 Caborca, Sonora

Publié dans AA Monde

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Le Dr Gueibe, alcoologue : « Ces groupes sont mes thérapeutes »

Publié le par kreizker

in "L'Avenir", 16 août 2013

 

Raymond Gueibe, psychiatre et alcoologue à la clinique Saint-Pierre, à Ottignies, travaille depuis de nombreuses années avec les groupes de soutien aux alcooliques.

 

« J’ai commencé par inviter Al-Anon, le groupe de soutien aux proches car la famille qui est très affectée par l’alcoolisme d’un de ses membres est souvent oubliée par le corps médical. Depuis, les AA et un second groupe de soutien, Vie Libre, se réunissent chaque semaine à la clinique. Chaque jeudi, les trois groupes s’associent pour proposer une réunion d’information. Cette réunion symbolise l’intérêt que notre institution porte à ces groupes d’entraide. Je les considère un peu comme des cothérapeutes. »

La contribution de ces groupes d’entraide au processus de «guérison» est réelle. « Parmi les personnes qui consultent un alcoologue, qui ont subi un sevrage et qui souhaitent vraiment sortir de l’alcoolisme, seulement 15 % atteignent le cap de l’abstinence. 85 % des personnes qui ont demandé à se faire aider rechutent dans l’alcool. Parmi les 15 % des gens qui réussissent à se passer d’alcool, de 90 à 95 % fréquentent les AA ou Vie Libre.»

 

gueibe raymond

 

Une parole vraie et authentique

Ces groupes qui officient dans la discrétion sont encore victimes d’une mauvaise image  : « La plupart de mes patients pensent qu’ils sont uniquement fréquentés par des SFD. L’idée que l’alcoolisme sévit dans tous les milieux sociaux, qu’on peut y croiser son voisin ou son patron n’a pas encore fait son chemin. Ces groupes gagneraient sans doute à se montrer moins discrets . L’alcoolisme est encore trop souvent considéré comme une maladie honteuse

L’alcoologue souligne l’importance des notions de partage, de vécu et de soutien. «Si vous êtes tenté de rechuter à 4hdu matin, vous trouverez toujours un alcoolique anonyme pour vous soutenir même au milieu de la nuit. En tant qu’alcoologue, je peux leur parler des dangers, du moment où ils seront tentés de replonger… mais je n’ai qu’une vision théorique de l’alcoolisme à leur proposerC’est pourquoi, j’invite mes patients à rencontrer des gens qui ont vécu l’alcoolisme, qui parlent avec authenticité des endroits où ils planquaient leurs bouteilles, qui partagent des trucs et ficelles qui viennent en complément du traitement comme planifier son abstinence sur 24 heures, ne jamais se laisser avoir soif en buvant beaucoup d’eau… C’est un système très encadrant.»

Les groupes de soutien aux personnes alcooliques ne sont pas près de mettre la clé sous le paillasson . En Belgique, 550 000 personnes ont une relation de dépendance à l’alcool et autant se préparent à devenir alcoolique. Un homme est considéré comme alcoolique s’il boit tous les jours depuis au moins dix ans. Pour la femme, la période est ramenée à cinq ans.

Publié dans AA Belgique

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