"Colomiers. Unis pour lutter contre la dépendance à l’alcool"

Publié le par kreizker

in "La Dépêche" (France), 27 Juillet 2022

"En réunion, j’apprends énormément en écoutant les autres. Je peux parler de ce que je ressens, de ce qui me met en colère ou m’angoisse"

"En réunion, j’apprends énormément en écoutant les autres. Je peux parler de ce que je ressens, de ce qui me met en colère ou m’angoisse"

L’association des Alcooliques Anonymes (AA) maintient tout l’été ses réunions hebdomadaires. Jeudi 28 juillet, les participants retrouveront Louis et probablement Carole, qui évoque son parcours : "Je n’imaginais pas la vie sans alcool. Je viens de fêter ma 3e bougie d’abstinence, au sein du groupe des Alcooliques Anonymes de Colomiers, où je me rends tous les jeudis depuis mai 2019. Je me débattais avec mon problème d’alcool depuis des années. J’avais tout essayé : médicaments, thérapies, cure, et je rechutais avec des conséquences chaque fois plus dramatiques. J’étais dans une souffrance terrible. Je vivais dans la honte ! J’ai retrouvé l’espoir grâce aux AA, en rencontrant des personnes qui souffrent de la même maladie, parce que c’est une maladie et non un vice. J’ai été accueillie dans le groupe avec beaucoup d’amour. J’ai été soutenue, j’ai pu partager sur ce qui me préoccupait, et avancer dans le programme en 12 étapes qui guide notre rétablissement".

Ce programme est simple pour des gens qui vivent des moments compliqués. Il amène à faire un travail sur soi, à prendre ses responsabilités, à essayer, un jour à la fois. "En réunion, j’apprends énormément en écoutant les autres, ajoute Carole. Après trois ans, je continue à venir, car on ne guérit pas de cette maladie : on peut la stabiliser. Mais ce n’est pas triste. Ce qui l’était, c’était ma vie d’avant. Je ne me sens plus jamais seule. Je peux parler de ce que je ressens, de ce qui me met en colère ou m’angoisse, sous l’œil bienveillant des autres membres et dans l’anonymat. L’anonymat était essentiel pour moi par rapport à mon travail".

Au sein des Alcooliques Anonymes, Carole a compris qu’elle ne pouvait pas refaire le passé mais aller de l’avant en se construisant une nouvelle vie dans l’abstinence. "Je reprends confiance en moi, conclut-elle. Aujourd’hui, j’interviens avec d’autres membres dans les hôpitaux pour rendre un peu de ce que j’ai reçu et de ce que j’avais perdu, l’espoir".

Publié dans AA france

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