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divers en vrac

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

Publié le par kreizker

in "Numedia" (France), 27 Mai 2025

Vous pouvez aller aux Alcooliques Anonymes pour une addiction à l'alcool, mais peut-on y aller pour d'autres addictions ?

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

À première vue, tout est dans le nom : Alcooliques Anonymes. Pourtant, derrière ces mots qui claquent comme un aveu, se cache un monde bien plus vaste. Celui du mal-être, des dépendances, des spirales de perte de contrôle. Alors une question émerge : peut-on rejoindre les AA quand on ne lutte pas contre l’alcool, mais contre autre chose ? Une autre drogue, contre une obsession ou une compulsion ? En France, la réponse n’est ni un non tranché, ni un oui franc. Mais comme souvent dans les parcours de soins, c’est plus complexe, plus humain, plus flou.

1. Alcooliques Anonymes : plus qu’un groupe, un mode de vie

Les Alcooliques Anonymes sont nés en 1935 aux États-Unis. Deux hommes, Bill W. et le Dr Bob, tous deux alcooliques, créent un système d’entraide basé sur une idée simple : on ne s’en sort pas seul.

Ce système repose sur les 12 étapes, une sorte de cheminement intérieur vers l’abstinence et la reconstruction. Au cœur : reconnaissance de la dépendance, abandon du contrôle, réparation des torts, entraide et transmission. En France, les AA sont apparus en 1960. Aujourd’hui, plus de 500 groupes se réunissent chaque semaine, dans des salles polyvalentes, des églises, parfois même en ligne. Le principe reste inchangé : anonymat, gratuité, et partage sans jugement.

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

2. Peut-on venir pour autre chose que l’alcool ?

Théoriquement, non. Les AA sont là pour les personnes qui ont un problème avec l’alcool, pas avec la drogue, le jeu, la nourriture ou les écrans. Mais en pratique, les frontières sont poreuses.

De nombreuses personnes viennent avec des polyaddictions. Parce que l’alcool n’est souvent qu’un symptôme. Un déguisement, une béquille parmi d’autres. Les partages évoquent aussi les cachets, le cannabis, le sexe compulsif, les achats, l’isolement. Et personne ne les interrompt.

Mais alors, pourquoi ne pas ouvrir les portes officiellement à d’autres dépendances ? Parce que les AA tiennent à leur identité spécifique. Et à la puissance de l’identification. Pour qu’un partage fasse écho, il faut que les souffrances se ressemblent. Que les contextes soient comparables. Le rapport à l’alcool a ses propres codes : gestion sociale, honte familiale, banalisation, disponibilité.

Autre raison : l’efficacité des 12 étapes est liée à un cadre. Trop diluer le programme reviendrait à le rendre moins pertinent. C’est pourquoi d’autres mouvements se sont créés sur la même base, mais pour d’autres problématiques.

3. Les « frères jumeaux » des AA

En France comme ailleurs, il existe des groupes inspirés du modèle AA pour d’autres addictions. On les appelle les « fellowships », les fraternités. Chacun a sa spécialité :

Narcotiques Anonymes (NA) : pour les personnes dépendantes aux drogues (y compris médicaments).

Cocaïnomanes Anonymes (CA).

Dépendants Affectifs et Sexuels Anonymes (DASA).

Outremangeurs Anonymes (OA) : pour les troubles alimentaires compulsifs.

Gamblers Anonymes (GA) : pour le jeu compulsif.

Tous utilisent une variété du programme en 12 étapes, adaptée à leur type d’addiction. Les réunions suivent le même format : cercle de parole, témoignages, lectures, entraide, anonymat strict.

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

4. Et si aucun groupe ne correspond exactement à votre addiction ?

Alors… il faut faire avec ce qui existe. Car en France, certaines addictions sont encore peu couvertes par ces structures. Par exemple : les écrans, les achats compulsifs, ou certaines dépendances comportementales n’ont pas encore de groupes bien implantés.

Dans ce cas, plusieurs options : Rejoindre un groupe où l’on se sent à l’aise malgré tout (AA, NA, OA…), ou encore trouver un groupe de parole laïque, parfois animé par des psychologues (via les CSAPA ou les associations locales), suivre une thérapie individuelle (TCC, EMDR, psychanalyse…), mais aussi explorer les forums d’entraide anonymes ou les groupes Discord – qui, bien que non officiels, remplissent parfois un vrai rôle de soutien.

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

5. Comment rejoindre une réunion en France ?

Simple. Il suffit de consulter le site officiel des AA France. Une carte permet de localiser les réunions par ville. Certaines sont ouvertes au public (« réunions ouvertes »), d’autres réservées aux membres (« fermées »). L’accès est libre, gratuit, sans inscription. Il suffit de venir. Même si vous n’êtes pas sûr. Même si vous avez juste une question.

La règle : on ne vous demandera ni votre nom, ni votre adresse, ni votre addiction exacte. Et si vous arrivez dans un groupe qui ne vous correspond pas ? Rien ne vous empêche d’en essayer un autre. Les AA ne fonctionnent pas comme une institution figée. C’est un réseau vivant, mouvant, humain.

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Publié le par kreizker

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De la cocaïne sur le Big Book ?

Publié le par kreizker

Fresno, Californie, 3 Juillet 2024

De la cocaïne sur le Big Book ?
De la cocaïne sur le Big Book ?
On remarquera, outre la poudre blanche sur Big Book, un jeton jaune des Narcotiques Anonymes...

On remarquera, outre la poudre blanche sur Big Book, un jeton jaune des Narcotiques Anonymes...

Les agents de la "California Highway Patrol" ont répondu à un appel selon lequel un véhicule occupé et en panne bloquait Copper Avenue à l'intersection avec Sunnyside Avenue, à Fresno.

Un homme, qui était le conducteur, a été retrouvé dans un état préoccupant : nu, inconscient et en position fœtale.

Ils ont bloqué le véhicule, brisé la vitre et dégagé l'individu en toute sécurité sans incident.

L'enquête a révélé une suspicion d'alcool et de drogues. ils ont également trouvé une ligne de substance poudreuse blanche sur un livre des Alcooliques Anonymes.

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"Alcooliques Anonymes : la sobriété visuelle au service du message"

Publié le par kreizker

in "La Réclame.fr",  3 Juillet 2024

Et pas que visuelle.

Nombre d’associations font face à des challenges relevés quand il est question pour elles de communiquer, et les Alcooliques Anonymes en font partie. En effet, l’association est, comme son nom l’indique, anonyme. Alors, comment la promouvoir ? Car ce ne sont pas les alcooliques invisibles. Malgré les challenges, une agence a trouvé la solution pour répondre à ce brief inhabituel. 

The Raised Eyebrow Society, une agence créative indépendante, a en effet choisi de suivre la volonté de l’association, en retirant les logos de ses visuels, ainsi qu’en n’intégrant pas de lien, de numéro de téléphone ou autre moyen de contact. Pete Cain, co-fondateur et directeur créatif de l’agence, affirme ceci dans une prise de parole pour The Drum : « Nous croyons que le public cible comprendra que les deux A représentent les Alcooliques Anonymes, compte tenu du contexte des messages. AA est la marque, donc ajouter le logo, qui est essentiellement juste deux autres A, semblait superflu. Cela permet également aux affiches de se démarquer, ce qui est une condition préalable pour qu’une affiche soit efficace. »

Et en effet, leur simplicité réussit à ces visuels. Surtout au sein des grandes villes, comme Londres, qui a été plus visée par la campagne que le reste du pays malgré une diffusion nationale au Royaume-Uni. Ces prints sans images, en blanc et bleu, forment comme une oasis… tout comme les Alcooliques Anonymes pour ceux qui ont besoin de leur aide. 

 

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