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"Des rencontres sans jugement avec les Alcooliques Anonymes"

Publié le par kreizker

in "Le Richelieu" (Québec), 8 Avril 2025

Le groupe des Alcooliques Anonymes de Saint-Jean se situe au 136A, rue Jacques-Cartier Nord. Les participants se rencontrent tous les jours de la semaine. Pour plus d'information, il faut appeler au 450 272-0772 ou la ligne provinciale au 1 866 544-6322.

Le groupe des Alcooliques Anonymes de Saint-Jean se situe au 136A, rue Jacques-Cartier Nord. Les participants se rencontrent tous les jours de la semaine. Pour plus d'information, il faut appeler au 450 272-0772 ou la ligne provinciale au 1 866 544-6322.

Rester abstinent n’est pas une tâche facile pour les nombreuses personnes qui assistent pour la première fois à l’une des nombreuses rencontres hebdomadaires proposées par les Alcooliques Anonymes (AA) du Haut-Richelieu. Certaines rechutent et d’autres s’engagent à rester sobres dès le jour un. Selon le président du groupe AA Saint-Jean, l’anonymat fait partie de la formule clé pour permettre aux personnes de guérir de cette maladie. Le Canada Français s’est entretenu avec les AA pour mieux comprendre leurs pratiques.

Les groupes des Alcooliques Anonymes actifs dans le Haut-Richelieu se rencontrent pour la plupart une fois par semaine à Saint-Jean, Iberville, L’Acadie, Henryville et Noyan. Selon le président du groupe situé au 136A, rue Jacques-Cartier Nord, il est souvent conseillé aux débutants d’aller plusieurs fois par semaine aux rencontres dépendamment de leurs besoins. Aucun participant n’est cependant tenu de suivre un horaire. 

« On n’impose rien, mais on propose. Si on impose quelque chose à un alcoolique, on le perd. Tu le laisses décider par lui-même. Dans le groupe, on l’accueille toujours même s’il a consommé ou qu’il est têtu. Même s’il sent l’alcool, on l’accueille avec respect et empathie. L’important est qu’il continue à venir aux rencontres. Il y en a qui persistent et qui finissent par s’en sortir», raconte la vice-présidente du groupe AA Saint-Jean.

Rester vigilants

Pour l’organisation, il est cependant important que ses membres restent sobres, car pour eux, un alcoolique ne sera jamais un ex-alcoolique, mais plutôt un alcoolique sobre ou réhabilité. En tenant l’alcool hors de son système, la personne se donne une chance de guérir et de prendre soin de sa santé mentale.

«La minute que tu touches au premier verre. Ça va déclencher une soif phénoménale. Les mauvais coups vont embarquer. L’alcoolisme, c’est sournois. Les personnes qui vivent avec cette maladie ne s’en rendent pas compte parce qu’elles ne veulent pas te faire du mal, mais elles perdent le contrôle. Elles peuvent voler, contrôler ou manipuler. Ce n’est pas parce que la personne est méchante. Quand elle ne boit pas, cette personne ne ferait jamais ça. C’est pour ça qu’on encourage les personnes à s’éloigner un verre à la fois, un jour à la fois», mentionne le président du groupe AA de Saint-Jean. 

La réadaptation

Il précise que la plupart du temps, lorsque les gens assistent à une première rencontre, ils n’ont ensuite plus de plaisir à consommer. Non seulement ils se reconnaissent dans l’autre, mais ils constatent le problème.

«Quand quelqu’un rentre dans une réunion, soit la personne se prend en main, soit sa situation se détériore. Une fois la conscience allumée, elle n’est plus capable de faire semblant. J’ai un ami qui a fait une rechute 22 ans plus tard. Il n’était pas capable de revenir à cause de la honte. Quand il y a de la détresse émotionnelle, on suggère de revenir aux rencontres ou de nous appeler à la ligne qui est disponible 7 jours sur 7», ajoute-t-il.

Lors des rencontres, les anciens membres accueillent les nouveaux. Ils les écoutent, les entourent et leur font part de leur vécu. Les nouveaux arrivés peuvent assister aussi comme observateurs le temps de s’habituer. Une fois à l’aise, ils sont accompagnés et même référés pour avoir de l’aide extérieure auprès de professionnels de la santé.

« Dans la salle, on respire la bonne humeur. Souvent, on rit. Quand l’ego et la colère disparaissent, il y a quelque chose qui se libère. Ces personnes deviennent capables d’entrer en relation avec elles-mêmes et avec les autres. Quand ça arrive, on a envie de s’entourer et s’impliquer. Depuis la pandémie, nos nouveaux membres sont de plus en plus jeunes. On a envie de les soutenir. Le meilleur est de les voir se transformer et devenir fiers d’eux-mêmes », conclut-il.

Les Alcooliques Anonymes sont une organisation qui ne s’associe à aucune formation religieuse ou politique. Ils ne demandent ni cotisation ni droit d’entrée. Cette année, les AA du district 87-15, qui couvrent la région du Haut-Richelieu, organisent un congrès qui aura lieu le 31 mai à la polyvalente Chanoine-Armand-Racicot. 

"Des rencontres sans jugement avec les Alcooliques Anonymes"
"Des rencontres sans jugement avec les Alcooliques Anonymes"
"Des rencontres sans jugement avec les Alcooliques Anonymes"

136A Rue Jacques-Cartier Nord - Saint-Jean-sur-Richelieu - Québec J3B 6S6

Publié dans AA Québec

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"Les Alcooliques Anonymes : la sobriété, 24 heures à la fois"

Publié le par kreizker

in "Le Journal Saint-François" (Salaberry-de-Valleyfield, Québec), 30 mars 2025

Les Alcooliques Anonymes sont présents depuis 46 ans à Salaberry-de-Valleyfield.

Les Alcooliques Anonymes sont présents depuis 46 ans à Salaberry-de-Valleyfield.

L’alcoolisme est un mal insidieux qui ronge par en dedans. Quelques centaines de personnes participent à des meetings des Alcooliques anonymes chaque semaine à la salle des œuvres de la basilique-cathédrale Sainte-Cécile. Des gens souvent plus près de vous que vous ne le croyez.

 

«Les gens pensent qu’on va chercher les gens dans la rue avec leur bouteille dans un sac de papier, relate Fernand*. C’est une fausse idée. Il y a des médecins, des infirmières, comptables, avocats, etc. »

Fernand avait un passé de consommateur. Il a activé sa dopamine. Jusqu’à l’excès et ainsi avoir moins de plaisir.

 

«La première gorgée est celle qui peut nous tuer, confie celui qui est sobre depuis 19 ans. Je suis allé en thérapie pour savoir c’était quoi l’allumette qui craquait le feu.»

Il ajoute que le problème avec la consommation d’alcool, c’est qu’elle s’installe de façon insidieuse et sournoise. Elle est également croissante. 

«J’en ai entendu des histoires de bouteilles cachées dans le sac de golf, soulève-t-il. Ou sous l’évier de cuisine parce que le conjoint ne fait jamais la vaisselle.»

Fernand a aussi des récits de rechute. Des destins qui ont terminé en prison, à la folie ou même à la mort.

 

La force du réseau

Sobre depuis plusieurs années, Fernand laisse savoir que les 30 premiers jours ont été les plus difficiles. D’ailleurs, 19 ans plus tard, il prend toujours les jours un à la fois. 

Au-delà de la thérapie, il est un assidu des rencontres de discussions. Six midis et sept soirs, jusqu’à une centaine de personnes se réunissent pour échanger. 

«J’ai pris la parole pour la première fois après trois mois, se souvient-il. L’animateur m’a demandé de partager mon vécu. De revenir sur ma première consommation. »

Il est conseillé d’assister à une rencontre chaque jour pendant les 90 premiers jours d’abstinence. Ce qui permet d’éloigner les pensées prémonitoires qui amènent à la consommation. Tendre l’oreille plutôt que lever le coude. 

Ces rencontres permettent de se créer un réseau. Autour d’un café ou d’un thé, on y entend des trucs.

«Il y a un partage de trucs pour prendre une bonne décision, note-t-il. Chaque premier événement peut rappeler des histoires de consommation; les fêtes, comme Pâques qui s’en vient, la Saint-Jean-Baptiste ou autres. C’est utile d’avoir l’expérience du réseau.»

 

Les jeunes difficiles à rejoindre

Il évalue à moins de 1% les gens qui acceptent par eux-mêmes d’assister aux rencontres des Alcooliques Anonymes. La majorité a été incitée par leur entourage qui a constaté le problème. Souvent dans le milieu du travail via le programme d’aide aux employés.

Les maisons de thérapie dirigent également des usagers vers les meetings.

Si tous les groupes d’âge sont présents, les jeunes y sont en moins grand nombre. «Les 20-35 ans ont de la misère à s’adapter, explique Fernand. Ils ne s’identifient pas juste à l’alcool. Il y a aussi les narcotiques ou l’alcool mélangé aux boissons énergisantes.»

 

Mini-congrès en septembre

Les A.A. sont présents à Salaberry-de-Valleyfield depuis 46 ans.

Le 6 septembre, ils organisent un mini-congrès au Centre communautaire Wilson de Coteau-du-Lac. Au-delà des Alcooliques Anonymes, les membres du groupe Al-Anon, qui vivent avec une personne alcoolique, seront présents.

Les gens se retrouveront pour partager leur parcours. «Je remarque toujours le sourire des gens qui se revoient et qui sont toujours sobres», témoigne Fernand. 

*nom fictif

Publié dans AA Québec

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"Près de 1500 membres des Alcooliques Anonymes en congrès à Laval"

Publié le par kreizker

in "Courrier Laval" (Québec), 13 Mars 2025

Près de 1700 membres et bénévoles des Alcooliques Anonymes, Al-Anon et de Centre de détention ont pris part à ce congrès tenu dans Chomedey.

Près de 1700 membres et bénévoles des Alcooliques Anonymes, Al-Anon et de Centre de détention ont pris part à ce congrès tenu dans Chomedey.

Le samedi 8 mars, près de 1500 membres et 150 bénévoles des A.A., Al-Anon et de Centre de détention se sont réunis à l’école Laval Junior de Laval pour le 47e congrès des Alcooliques Anonymes.

Cette année, le rassemblement avait pour thème «Lueur d’espoir».

De 9h à minuit, les gens se sont familiarisés avec les services, les ressources, la littérature et la philosophie de cette association qui, discrètement depuis 90 ans, a sauvé des millions de personnes atteintes de cette maladie.

Ce premier grand rassemblement de l’année est devenu l’un des plus importants au Québec. Il attire un très grand nombre de participants grâce à sa capacité d’accueil.

Pour l’occasion, l’école Laval Junior de Laval offrait cinq salles de conférence, soit trois pour les gens des Alcooliques Anonymes et deux pour les membres Al-Anon.

Contrairement aux anciens congrès qui se tenaient sur trois jours, ceux-ci sont désormais condensés en une seule journée, permettant ainsi d’organiser les interventions tout en maintenant une atmosphère de partage et soutien.

Au Québec, on estime qu’au moins un million de personnes sont touchées par l’alcoolisme.

Alain G., président du congrès, mentionne qu’il n’y a pas de personnes types qui se présentent aux réunions.

«Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les participants ne sont pas uniquement des itinérants ou d’individus en situation précaire, mais aussi des personnes issues de différents milieux», précise-t-il.

Il ajoute qu’il y a plus de 700 réunions par semaine, seulement pour les régions de Laval et Montréal, et ce, dans différentes langues.

De plus, l’association est autonome, car il n’y a aucun frais pour participer à l’une des réunions.

«Notre porte est toujours ouverte, de partager le président Alain G. Je vous suggère de venir assister à une réunion, et si vous estimez que ce n’est pas fait pour vous, il n’y a aucun problème. On ne force ni n’oblige personne. Ce qui compte, c’est que vous soyez prêts, c’est votre volonté qui fait la différence.»

Le président du congrès tenait aussi à souligner que l’anonymat est important. «On écoute le partage, mais on ne nomme personne.»

 

Pour les personnes qui pensent avoir besoin d’aide, il est possible de communiquer au 1 866 544-6322 ou de visiter le site internet au www.aa-quebec.org.

Publié dans AA Québec

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Sombrer dans le noir | L’histoire de Marc-André

Publié le par kreizker

in "Hebdo Rive Nord" (Québec), 29 Janvier 2025

Boire pour faire la fête, boire pour s’étourdir, boire pour se mettre à l’aise, boire pour oublier, boire pour endormir les émotions qui grugent le cœur. L’alcoolisme s’installe bien souvent sournoisement; de manière si insidieuse qu’on n’y voit clair qu’une fois que la situation paraît irréversible. Aussi absurde que cela puisse paraître une fois qu’on s’y trouve, même au plus profond de l’abîme, l’espoir peut encore poindre. Dans le cadre du défi 28 jours sans alcool, où l’heure est à la réflexion quant à ses habitudes de consommation, Marc-André et Suzelle livrent leur histoire pour changer les perspectives.

Pour différentes raisons et à différents moments, Marc-André et Suzelle sont tombés dans les griffes de la dépendance; des griffes bien tenaces les enfonçant chaque jour un peu plus profondément dans ce calvaire en lequel l’alcoolisme avait transformé leur vie.

« Je ne peux pas dire précisément quand c’est arrivé, mais à force de boire et de boire trop, il n’y avait plus de retour en arrière possible », évoque Marc-André pour briser la glace. Installés dans la salle de réunion des Alcooliques Anonymes (AA) au Centre à Nous, Suzelle et lui ont aujourd’hui la chance d’affirmer qu’ils ont repris le contrôle de leur vie, et retrouvé le bonheur, grâce au soutien du groupe. En témoignant, ils espèrent allumer une petite étincelle chez ceux qui ont besoin.

La mort pour seule solution

« À 20 ans, c’est le désir de mourir qui est embarqué. Ça s’est accentué vers 22 ans », poursuit donc celui qui célébrera bientôt 14 ans de sobriété. Jour après jour, force était de constater que les pensées sombres accaparaient de plus en plus d’espace dans l’esprit du jeune homme. Même s’il réalise à ce moment que l’alcool le consume à petit feu, la tentation est trop forte, le besoin; viscéral. L’histoire se répète indéfiniment : « me lever le matin et me dire qu’aujourd’hui je ne consommerai pas, mais la première chose que je fais en finissant c’est d’arrêter au dépanneur pour aller m’acheter de la bière. »

Incapable de se défaire de ses mécanismes, Marc-André en vient à se dire que la seule solution pour cesser de noyer son mal-être dans l’alcool est de mettre fin à ses jours. L’envie de mourir devient omniprésente, mais heureusement, avant de mettre ses plans à exécution, Marc-André trouve la force d’appeler à l’aide.

 

« C’est peut-être de la marde aujourd’hui, mais demain ça peut aller mieux. »

                     Marc-André, participant AA

 

Une rencontre déterminante

Une thérapie place finalement Alcooliques Anonymes sur sa route. C’est le premier jour d’une nouvelle vie. « J’ai parlé à des membres qui m’ont dit de revenir, de m’impliquer; ce que je fais encore aujourd’hui. De fil en aiguille, j’ai arrêté de consommer, puis bizarrement, tout s’est placé », confie-t-il. À l’époque, Marc-André n’a pas de perspectives d’avenir, détaille-t-il. Considérant n’avoir rien à offrir, il ne veut pas fonder de famille. Il a peu d’ambitions; il veut mourir. « Présentement, je suis père de deux belles filles de 8 et 4 ans, je suis marié, j’ai une maison, j’ai le travail que je voulais et je suis fondamentalement heureux », souligne-t-il pour illustrer son virage à 360 degrés.

Pour lui, les AA n’ont pas seulement été la solution pour arrêter de boire, ils ont été et sont encore la famille qui lui a ouvert la voie vers une belle vie. Encore aujourd’hui, il se souvient de ceux qui ont été là pour lui tendre la main lors de ses premiers meetings. À son tour, il veut être là pour transmettre l’espoir. « Au fond, c’est ça, Alcooliques Anonymes. Ça fait juste donner de l’espoir qu’il y a autre chose. Que tu n’es pas obligé de rester là-dedans. C’est peut-être de la marde aujourd’hui, mais demain ça peut aller mieux. »

Une place pour tous

À quelques jours du début du défi 28 jours sans alcool, Marc-André estime que ce genre d’initiative constitue un bon point de départ pour réfléchir à sa consommation. « Si tu n’es pas capable d’arrêter 28 jours, c’est peut-être un signe qu’il y a un problème », soulève-t-il. Néanmoins, il précise qu’il n’y a pas qu’une unique définition de l’alcoolisme. « Tu es alcoolique quand toi tu décides que tu l’es. On ne peut pas quantifier [à la quantité d’alcool ingérée] le mal intérieur, le mal-être. » Même en ne buvant que la fin de semaine, l’alcool peut représenter un problème si elle accapare les pensées toute la semaine durant.

« Si tu penses à venir à Alcooliques Anonymes, tu l’as ta place. Viens nous voir, on va t’offrir un café. Si tu veux jaser, on va t’écouter. Si tu veux avoir la paix, tu vas avoir la paix. Tu peux juste aller t’asseoir et écouter. Les gens vont te respecter », lance-t-il avec bienveillance.

Besoin d’aide ? La ligne téléphonique d’Alcooliques Anonymes est ouverte 7 jours / 7, de 9 h à 22 h : 1-866-544-6322. De plus, l’application mobile Meeting Guide permet de trouver les lieux, dates et heures de réunions disponibles près de chez vous.

Alcooliques Anonymes est également responsable du programme Al-Anon. Le groupe se réunit au Centre à Nous les lundis après-midi afin d’apporter du soutien aux personnes victimes de l’alcoolisme d’un proche.

Publié dans AA Québec

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