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Sombrer dans le noir | L’histoire de Marc-André

Publié le par kreizker

in "Hebdo Rive Nord" (Québec), 29 Janvier 2025

Boire pour faire la fête, boire pour s’étourdir, boire pour se mettre à l’aise, boire pour oublier, boire pour endormir les émotions qui grugent le cœur. L’alcoolisme s’installe bien souvent sournoisement; de manière si insidieuse qu’on n’y voit clair qu’une fois que la situation paraît irréversible. Aussi absurde que cela puisse paraître une fois qu’on s’y trouve, même au plus profond de l’abîme, l’espoir peut encore poindre. Dans le cadre du défi 28 jours sans alcool, où l’heure est à la réflexion quant à ses habitudes de consommation, Marc-André et Suzelle livrent leur histoire pour changer les perspectives.

Pour différentes raisons et à différents moments, Marc-André et Suzelle sont tombés dans les griffes de la dépendance; des griffes bien tenaces les enfonçant chaque jour un peu plus profondément dans ce calvaire en lequel l’alcoolisme avait transformé leur vie.

« Je ne peux pas dire précisément quand c’est arrivé, mais à force de boire et de boire trop, il n’y avait plus de retour en arrière possible », évoque Marc-André pour briser la glace. Installés dans la salle de réunion des Alcooliques Anonymes (AA) au Centre à Nous, Suzelle et lui ont aujourd’hui la chance d’affirmer qu’ils ont repris le contrôle de leur vie, et retrouvé le bonheur, grâce au soutien du groupe. En témoignant, ils espèrent allumer une petite étincelle chez ceux qui ont besoin.

La mort pour seule solution

« À 20 ans, c’est le désir de mourir qui est embarqué. Ça s’est accentué vers 22 ans », poursuit donc celui qui célébrera bientôt 14 ans de sobriété. Jour après jour, force était de constater que les pensées sombres accaparaient de plus en plus d’espace dans l’esprit du jeune homme. Même s’il réalise à ce moment que l’alcool le consume à petit feu, la tentation est trop forte, le besoin; viscéral. L’histoire se répète indéfiniment : « me lever le matin et me dire qu’aujourd’hui je ne consommerai pas, mais la première chose que je fais en finissant c’est d’arrêter au dépanneur pour aller m’acheter de la bière. »

Incapable de se défaire de ses mécanismes, Marc-André en vient à se dire que la seule solution pour cesser de noyer son mal-être dans l’alcool est de mettre fin à ses jours. L’envie de mourir devient omniprésente, mais heureusement, avant de mettre ses plans à exécution, Marc-André trouve la force d’appeler à l’aide.

 

« C’est peut-être de la marde aujourd’hui, mais demain ça peut aller mieux. »

                     Marc-André, participant AA

 

Une rencontre déterminante

Une thérapie place finalement Alcooliques Anonymes sur sa route. C’est le premier jour d’une nouvelle vie. « J’ai parlé à des membres qui m’ont dit de revenir, de m’impliquer; ce que je fais encore aujourd’hui. De fil en aiguille, j’ai arrêté de consommer, puis bizarrement, tout s’est placé », confie-t-il. À l’époque, Marc-André n’a pas de perspectives d’avenir, détaille-t-il. Considérant n’avoir rien à offrir, il ne veut pas fonder de famille. Il a peu d’ambitions; il veut mourir. « Présentement, je suis père de deux belles filles de 8 et 4 ans, je suis marié, j’ai une maison, j’ai le travail que je voulais et je suis fondamentalement heureux », souligne-t-il pour illustrer son virage à 360 degrés.

Pour lui, les AA n’ont pas seulement été la solution pour arrêter de boire, ils ont été et sont encore la famille qui lui a ouvert la voie vers une belle vie. Encore aujourd’hui, il se souvient de ceux qui ont été là pour lui tendre la main lors de ses premiers meetings. À son tour, il veut être là pour transmettre l’espoir. « Au fond, c’est ça, Alcooliques Anonymes. Ça fait juste donner de l’espoir qu’il y a autre chose. Que tu n’es pas obligé de rester là-dedans. C’est peut-être de la marde aujourd’hui, mais demain ça peut aller mieux. »

Une place pour tous

À quelques jours du début du défi 28 jours sans alcool, Marc-André estime que ce genre d’initiative constitue un bon point de départ pour réfléchir à sa consommation. « Si tu n’es pas capable d’arrêter 28 jours, c’est peut-être un signe qu’il y a un problème », soulève-t-il. Néanmoins, il précise qu’il n’y a pas qu’une unique définition de l’alcoolisme. « Tu es alcoolique quand toi tu décides que tu l’es. On ne peut pas quantifier [à la quantité d’alcool ingérée] le mal intérieur, le mal-être. » Même en ne buvant que la fin de semaine, l’alcool peut représenter un problème si elle accapare les pensées toute la semaine durant.

« Si tu penses à venir à Alcooliques Anonymes, tu l’as ta place. Viens nous voir, on va t’offrir un café. Si tu veux jaser, on va t’écouter. Si tu veux avoir la paix, tu vas avoir la paix. Tu peux juste aller t’asseoir et écouter. Les gens vont te respecter », lance-t-il avec bienveillance.

Besoin d’aide ? La ligne téléphonique d’Alcooliques Anonymes est ouverte 7 jours / 7, de 9 h à 22 h : 1-866-544-6322. De plus, l’application mobile Meeting Guide permet de trouver les lieux, dates et heures de réunions disponibles près de chez vous.

Alcooliques Anonymes est également responsable du programme Al-Anon. Le groupe se réunit au Centre à Nous les lundis après-midi afin d’apporter du soutien aux personnes victimes de l’alcoolisme d’un proche.

Publié dans AA Québec

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"Les Alcooliques Anonymes sont toujours aussi actifs dans la région"

Publié le par kreizker

in "Actualités - L'Étincelle" (Windsor,Québec), 3 Décembre 2024

Val-Saint-François — Le mouvement des Alcooliques Anonymes est toujours aussi actif dans le Val-Saint-François et dans la MRC des Sources. Des « meetings » s’y tiennent de façon régulière.

Les réunions des AA peuvent prendre différentes formes et chacune d’entre elles est adaptée à la région où elle se déroule. Dans la plupart des réunions, les gens présents parlent de ce que l’alcool leur a fait et des conséquences sur leur entourage.

« C’est un mouvement plus spirituel que religieux. C’est important de le dire. Il est important de le répéter pour éviter que des gens s’empêchent d’adhérer au mouvement pour cette raison. Au départ, en 1930, c’était religieux, mais ce n’est plus de cas », insiste Monique, qui cumule 16 ans d’abstinence.

Les réunions Alcooliques Anonymes sont consacrées aux personnes qui ont un problème personnel avec leur consommation d’alcool.

La région fait partie du district 88-10, allant de Waterloo jusqu’à Val-des-Sources, en passant par Richmond et par Saint-François-Xavier-de-Brompton. Neuf groupes sont actifs sur ce territoire. Une réunion peut accueillir jusqu’à 60 membres. Dans la région, on peut donc évaluer à 400 de nombre de personnes qui sont actifs dans le mouvement.

« C’est une association d’hommes et de femmes qui souhaitent régler leur problème avec l’alcool. Ce n’est pas basé sur la religion. C’est un mouvement spirituel et d’entraide. L’alcoolisme est une maladie. C’est une maladie qui ne se soigne pas dans un hôpital. Ils peuvent t’aider à te désintoxiquer, mais ils ne peuvent pas le faire pour que tu puisses rester sobre. Et il n’y a rien de mieux qu’un alcoolique pour bien comprendre un autre alcoolique », souligne Réal D., qui affiche maintenant un parcours de 38 ans sans alcool.

Considérées comme un service essentiel, les activités des AA ont pu se poursuivre durant la pandémie.

L’adhésion au groupe ne nécessite aucune demande formelle. Comme l’indique la troisième tradition, « Le désir d’arrêter de boire est la seule condition pour être membre des AA ».

Les Alcooliques Anonymes sont une association de personnes qui partagent leur expérience, leur force et leur espoir afin de résoudre leur problème commun et d’aider d’autres personnes à se remettre de l’alcoolisme.

Au Québec, il existe 1200 groupes AA. Le « Gros Livre » présente le programme des AA pour le rétablissement de l’alcoolisme. Publié pour la première fois en 1939, il avait pour but de montrer aux autres alcooliques comment les 100 premiers membres des AA sont devenus abstinents. Aujourd’hui traduit dans plus de 70 langues, il est toujours considéré comme le texte de base des AA.

« L’alcoolisme, c’est insidieux et sournois. Il y a plusieurs formes d’alcoolisme. L’issue, c’est souvent la prison, la folie ou la mort. L’alcool nous isole. En revanche, lorsque tu prends part à une réunion des AA, c’est un sentiment d’appartenance qui se développe. C’est un cheminement spirituel. Il faut aller jusqu’à se pardonner », termine Monique.

Les membres de la région travaillent actuellement à la préparation du congrès de district (Cœur de l’Estrie) qui se tiendra le 14 juin 2025 au Centre communautaire de Valcourt. Près de 200 personnes y sont attendues.

Publié dans AA Québec

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"Vaincre sa dépendance à l’alcool via l’entraide et la discussion"

Publié le par kreizker

in "L'Express" (Drummondville, Québec), 24 Novembre 2024

DÉPENDANCE. La Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances (SNSD) a lieu du 24 au 30 novembre. Pour l’occasion, deux membres du regroupement des Alcooliques Anonymes (AA) ont accepté de partager leur témoignage à L’Express sur leur alcoolisme.

Note de la rédaction : L’anonymat est souvent considéré comme la plus grande protection dont dispose le mouvement des Alcooliques Anonymes pour assurer son existence et sa croissance continues. Au niveau des interventions dans les médias, la pratique de l’anonymat souligne l’égalité de tous les membres des AA, selon la fraternité. Ainsi, l’identification des deux membres se limitera à leur prénom au cours de cet article.

Stephen est membre des AA depuis 2019. Ce dernier met aujourd’hui beaucoup de son temps dans le regroupement notamment dans le comité de la collaboration avec les milieux professionnels (CMP) pour partager de l’information sur les AA.

Au secondaire, il a commencé à développer une dépendance à l’alcool qui l’a ensuite amené à consommer du crack pendant sept ans. «L’alcool était pour moi un déclencheur. Je ne pouvais pas consommer d’alcool sans consommer de crack. Je trouvais là-dedans un moyen de remplir un vide», décrit-il au micro de L’Express.

«Pourtant, même après la consommation, le vide était encore là. C’est là que commence un peu le cycle de l’assuétude où il fallait que je consomme davantage parce que ce n’était jamais satisfaisant», se remémore le membre des AA.

Stephen se souvient très bien de son bas-fond. Il s’agit d’un terme connu dans le milieu des AA signifiant un événement traumatique qui va amener la personne à se rendre à l’évidence qu’elle a un problème, selon lui.

«Pour ma part, ce fut lors du mariage d’un collègue de travail. J’avais volé la sacoche de la femme d’un de mes collègues pour m’acheter de la consommation. Après ça, je suis allé en thérapie une première fois pour me rétablir parce que là je devais me rendre à l’évidence que j’avais un problème», admet-il.

Ce comportement allait totalement à l’encontre de ses valeurs. Stephen souligne que bien des gens aux prises avec une dépendance comme l’alcool accordent plus d’importance au fait de consommer que de se nourrir, se laver ou se loger.

Son processus de guérison ne fut pas de tout repos, mais moins difficile que d’autres. «Il faut changer son rythme de vie et probablement son entourage parce qu’on se fait des amis de consommation. Moi, j’ai pris l’habitude de m’isoler lorsque je consommais, donc j’ai pu retrouver mon cercle social une fois que je m’en suis sorti», résume l’homme de 44 ans.

 

Chuter, puis rechuter

Dans le cas de Stéphanie, tout a commencé avec sa difficulté à gérer ses émotions. Elle a débuté avec une dépendance à la nourriture. Puis, durant sa vingtaine, elle s’est mise à consommer plusieurs drogues dures telles que la cocaïne, le GHB et l’amphétamine, pour enfin se mettre également à l’alcool.

Sa condition d’alcoolique toxicomane l’a amené en situation d’itinérance. «Je n’étais plus capable de payer mes affaires. J’ai fini par suivre une première thérapie, suivis d’une période de transition de six ans. À cette époque, je n’avais pas vraiment essayé de comprendre pourquoi je consommais autant. Je pensais que c’était juste la consommation le problème», se souvient-elle.

L’auteur de ses lignes a entendu le témoignage de Stéphanie lors d’une rencontre au Café Morgane. (Photo : William Hamelin)

Stéphanie a fini par détourner son trop-plein émotionnel vers le sport, la nourriture et son emploi au point d’en être un bourreau de travail. Elle a ensuite enchainé une seconde période de dépendance aux drogues et à l’alcool à un point où elle est retombée en situation d’itinérance.

Son bas-fond est survenu il y a de cela trois ans. «J’étais au pied du mur et j’avais une sincère envie de mourir. Je ne me sentais plus bien quand je consommais. C’est à ce moment que je me suis dit qu’il faut que je fasse quelque chose», dit-elle en sirotant son thé au Café Morgane.

«J’ai fait une deuxième thérapie et c’est là que je me suis questionné sur ce qui se cache derrière ma consommation. Le voyage avec Stéphanie a commencé, [un] voyage à l’intérieur de moi. J’ai entamé mon processus de guérison pour arrêter d’être en mode survie et commencer à vivre normalement», confie celle qui travaille maintenant dans le domaine de la construction.

Pour y arriver, Stéphanie a quitté sa région natale de Lanaudière pour recommencer sa vie à zéro à Drummondville. Elle a fini par rejoindre les AA peu de temps après sa deuxième thérapie. C’est là que sa vie a pu enfin prendre un sens.

«J’ai fini par trouver des gens comme moi. J’ai compris que je ne serai plus jamais seule. Je suis rendue à l’étape de m’investir dans le mouvement pour aider un autre alcoolique. C’est ça qui donne du sens à ma vie et ça me décentralise de mes propres problèmes en aidant un autre à s’en sortir», énonce celle qui compte rester dans les AA pour le restant de sa vie.

 

Rétablissement

Stephen insiste sur le fait qu’il n’existe aucun remède scientifique à l’alcoolisme et la toxicomanie. Chez les AA, le processus de rétablissement se fait en grande partie grâce aux réunions entre les membres en présentiel ou même en ligne.

«C’est en 1935 qu’est née cette fraternité de rétablissement grâce aux deux cofondateurs : Bill et Bob. Ils se sont rendu compte qu’en discutant ensemble de leurs problèmes de consommation, ça les préservait de l’idée de consommer. Plus ils passaient du temps à en discuter, moins ils prenaient de temps à penser à consommer. C’est là qu’ils ont commencé à élaborer le programme de l’établissement des Alcooliques Anonymes», résume Stephen.

Il soutient que l’implication dans le mouvement de fraternité reste avant tout sur une base volontaire, mais qu’il est important pour certaines personnes dans le processus de guérison.

Stephen ajoute que n’importe qui, peu importe son âge, son genre, son ethnie ou sa profession, peut tomber dans les travers de la dépendance à l’alcool. Le membre rappelle que les gens peuvent se rendre sur le site web des Alcooliques Anonymes au www.aa.org ou composer le 1-891-478-7030 pour rejoindre le mouvement et trouver une réunion près de chez soi.

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"500 personnes au congrès annuel des Alcooliques anonymes du Saguenay"

Publié le par kreizker

Radio-Canada, 31 Août 2024

Le congrès se tient à l'école secondaire Charles-Gravel.

Le congrès se tient à l'école secondaire Charles-Gravel.

L’organisme des Alcooliques Anonymes du Saguenay a tenu son congrès annuel à l’école secondaire Charles-Gravel à Chicoutimi-Nord. Selon le président de l'événement, les jeunes sont de plus en plus ouverts à appeler à l’aide.

L’événement a débuté vendredi et s'est terminé avec un souper samedi soir.

Au total, l'événement devrait accueillir 500 personnes.

Ce congrès était ouvert à l’ensemble de la population.

Comme beaucoup d'organismes dans le domaine, les AA constatent que la pandémie a poussé des gens vers de mauvaises habitudes.

Selon le président de l'événement, les jeunes sont de plus en plus présents.

Les jeunes commencent à arriver et ce qui les pousse à venir nous voir, c'est comme pour tous les autres, que tu sois jeune ou vieux, c'est le fond du baril. Ils ont eu des problèmes personnels, ils ont des mottons à l'intérieur d'eux dont il faut qu'ils se débarrassent puis ils sont rendus là. C'est comme tout le monde, que tu sois jeune ou vieux, les gens passent à la même place, a raconté l'organisateur qui a évidemment conservé l’anonymat.

Selon le président du congrès, en entrevue au Téléjournal Saguenay-Lac-Saint-Jean, les jeunes sont de plus en plus présents au sein des Alcooliques Anonymes.

Selon le président du congrès, en entrevue au Téléjournal Saguenay-Lac-Saint-Jean, les jeunes sont de plus en plus présents au sein des Alcooliques Anonymes.

Ce dernier a commencé à s’impliquer en 1989 alors qu’il n’avait que 24 ans.

La moyenne d'âge était de 55 ans. Puis je te dirais que la chaleur de ces personnes-là, l'expérience qu'elles m'ont apportée, elles ont fait que je suis resté dans les Alcooliques Anonymes, a-t-il poursuivi.

Selon le président, les signes de dépendance à l’alcool sont nombreux pour les proches.

Oui, il y en a des signaux. Si tu consommes chez vous à la maison tout seul, tu arrives de travailler, puis ça te prend une petite consommation puis la fin de semaine, ça t'en prend plusieurs ou si tu consommes avant d'aller travailler, a-t-il énuméré. 

Publié dans AA Québec

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