"Montégut – Les Alcooliques Anonymes au village"

Publié le par kreizker

in "La Semaine des Pyrénées", 4 Novembre 2025

Les Alcooliques Anonymes.

Les Alcooliques Anonymes.

La 33e convention régionale des Alcooliques Anonymes aura lieu au village de Montégut les 8 et 9 novembre. La veille, les membres du mouvement accueilleront exceptionnellement le public à Lannemezan. 

Les Alcooliques Anonymes (AA) vous ouvrent leurs portes. Cette rencontre va permettre de lever le voile sur un groupe souvent méconnu, mais qui sauve des vies, semaine après semaine. C'est donc aux Jardins du Bataillet à Montégut, les samedi 8 et dimanche 9 novembre, que se tiendra donc la 33e convention régionale, où sera dévoilé partiellement le fonctionnement du groupe et où deux réunions plénières (samedi de 15h30 à 17h30 et dimanche de 10h à 12h) seront organisées. Le public pourra aussi assister à une réunion ouverte vendredi, de 15h à 17h, à la salle du Renouveau de Lannemezan.  

" L'alcool, c'est une maladie des émotions ", confie Bernard, membre du groupe de Tarbes. Longtemps dépendant, il se souvient de cette période où " le produit devenait notre raison de vivre ". Après plusieurs cures, il découvre le collectif des Alcooliques Anonymes : " En entendant leurs histoires, j'ai eu un choc. C'était ma vie qu'ils racontaient. Je me suis dit : c'est possible de s'en sortir. " Aujourd'hui abstinent, il décrit les réunions comme " 1 h 30 de thérapie gratuite par semaine ". Une " école de la vie " où chacun avance à son rythme, dans un climat d'écoute et de respect. Les réunions se déroulent selon un rituel immuable : un modérateur lit le préambule, puis le groupe échange sur un thème libre : la colère, la rechute, la solitude… Chacun lève la main pour prendre la parole, sans jugement ni hiérarchie. " Quand on vient pour la première fois, on peut poser toutes les questions du monde. On se rend compte qu'on n'est pas seuls ", explique Bernard.

" Un verre, c'est trop. Mille, pas assez. "

Sylvie, elle aussi membre des AA, témoigne d'un parcours marqué par l'isolement : " Je buvais chez moi, pour ne pas subir la vie de plein fouet. Le remède est devenu le poison. L'alcool m'a tout pris. " Son engagement au sein du mouvement est devenu une mission : " On veut transmettre le message que c'est possible. On n'impose rien : la seule condition, c'est un vrai désir de changer. " Elle constate aujourd'hui " de plus en plus de femmes et de jeunes " dans les réunions, et rappelle l'importance de la parole : " Tout le monde est logé à la même enseigne. Ce n'est pas un groupe de marginaux que l'on retrouve : c'est monsieur et madame Tout-le-Monde. "

Les AA ne donnent ni conseils médicaux, ni traitements. Leur démarche est avant tout spirituelle  (au sens d'un chemin intérieur, sans religion). " Un verre, c'est trop, et mille, c'est pas assez ", résume Bernard, avant d'ajouter : " On dit souvent qu'il faut toucher le fond pour remonter. Mais ce qu'on apprend ici, c'est que le fond, on peut décider d'y poser les pieds avant qu'il ne soit trop tard. " Vous avez besoin d'aide ? Contactez le 09 69 39 40 20. 

L’origine

Né aux États-Unis en 1935, à l'initiative de deux hommes, Bill et Bob, le mouvement compte plus de 600 groupes en France, dont une vingtaine en Midi-Pyrénées, à Tarbes, Pau, Muret, Nogaro ou encore Toulouse.

Publié dans AA france

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article