in " Journal des Services Généraux n°126" , janvier 2012
Le panorama général des finances de AA France n’invite pas à l’optimisme et représente même une forte source de préoccupation.
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A fin novembre, en regard du budget 2011 voté en conférence, les contributions sont en retard de -4 K€ et les ventes de littérature de -9 K€. Il convient cependant de souligner qu’une bonne partie des régions est au rendez-vous pour les redescentes de contributions. Mais nous connaissons nos limites, les groupes ne sont pas en augmentation et les amis ne semblent ni plus nombreux dans ceux-ci, ni miraculeusement plus riches !
Le résultat d’exploitation, avant excédent congrès et plus-values financières, est déficitaire de l’ordre 20.000 € chaque année sur la période 2007 à 2010 (2007 : -22.000 ; 2008 : -17.000 ; 2009 : -24.000 ; 2010 : -18.000).
Ceci met en exergue le fait que notre activité, avant événements exceptionnels, est en perte de manière récurrente et constante. Nous dépensons tout ce que nous gagnons, et même un peu plus.
Les charges des services généraux sont pourtant contrôlées au plus près. Cependant certaines sont lourdes et offrent peu de souplesse, notamment en ce qui concernent les 4 salariés supportés par le mouvement en France (3 salariées au BSG, 1 à l’IG Paris-Banlieue). Notre prudente réserve (242 K€ au 31 décembre 2010, hors réserve de dollars de sobriété) nous met à l’abri temporaire de ces pertes récurrentes d’exploitation, mais pour combien de temps encore si la croissance du mouvement reste durablement stagnante ? Et pour que notre mouvement croisse, il ne convient pas non plus de chercher les économies dans les actions porteuses pour la transmission du message. Les administrateurs des services généraux ont fixé cette année à la Directrice du BSG un objectif de réduction de 8% des dépenses générales de la conférence.
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En Belgique et en Suisse la 7ème tradition permet à chaque groupe et à l’ensemble du mouvement de subvenir ENTIEREMENT à leurs besoins !! En France il n’en est pas de même, la littérature est alors un complément de revenus indispensable au simple équilibre de nos finances. Les contributions exceptionnelles, résultats de nos diverses manifestations ne sont, par définition qu’exceptionnelles, elles participent à soulager cette différence, mais sans plus !
Le bureau finance, en accord avec le CA, a la lourde tâche de répartir ce manque à gagner nécessaire à notre bon fonctionnement. Le bureau littérature n’intervient qu’à titre consultatif dans ces différents calculs, à chacun son rôle. Néanmoins, soyons conscients qu’acheter sa littérature en Belgique constituerait pour un groupe une violation de la 4ème tradition.
Car, si tant est qu’il est légitime pour un groupe de garder son autonomie, il ne devrait jamais oublier que celle-ci ne doit jamais s’exercer au détriment de AA France
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En France les ventes littérature sont en baisse ! Et l’on peut légitimement se demander pourquoi le prix de la littérature vendue en France est-il différent de celui pratiqué par nos Amis Belges.
Comparons et analysons sereinement : - La France c’est 587 groupes sur 23 régions (1° août 2011), la Belgique 214 groupes sur 4 régions et la Suisse 58 groupes sur 3 régions.
Les frais de structure ne sont pas les mêmes. La Belgique en surface est 18 fois plus petite que la France. Étant donné la taille de leur territoire, le remboursement des frais de déplacement ne s’y pratique pas. Et quel que soit le niveau de structure ! Ce n’est bien sûr pas envisageable en France. Chez nous, en raison des distances, les frais de port sont à ajouter et le remboursement des frais de déplacements inévitable. De plus, en raison du nombre de groupes plus important, (presque 3 fois plus) nous avons l’obligation d’avoir un BSG plus étoffé et donc des frais fixes (salaires, charges sociales, loyer, etc.) plus conséquents. Tout ceci n’existe pas chez nos voisins
Notes de Kreizker :
Le Bureau des Services Généraux de Belgique francophone emploie 2 et 1/2 temps plein, au 1° janvier 2012
La prudente réserve s’élève actuellement à 105.000,00€ (+/- 18 mois de fonctionnement du BSG).
Précisions :
En Belgique, la vente de littérature ne couvre PAS tous les frais. Cela couvre 34,03 % (source : conférence belge 2012).
En France, "vente de littérature" pour 97.749 €, soit 34 % si on prend le montant "produits d'exploitation", soit 289.887 €, comme base 100 % (hors intérêts et petites rentrées) (source : conférence 2011)
Comparaisons de quelques prix :
Big Book relié 4° édition
France 15 euros - Belgique 10 euros
Vivre sans alcool
France 6.60 - Belgique 2.40
Nous en sommes venus à croire
France 14.70 - Belgique 5.50
Le langage du coeur
France 25.00 - Belgique 14.00