"On perd la maitrise de sa vie" Dominique et Marie Claire, alcooliques abstinentes, membres des Alcooliques Anonymes.
in "Ici Pays Basque" "France Bleu" (France), 13 Janvier 2025
Dry January ou le défi d'un mois de janvier sans alcool, l'occasion aussi de s'interroger sur sa consommation et peut-être d'une prise de conscience. Dominique et Marie-Claire, alcooliques abstinentes, engagées au sein des Alcooliques Anonymes, étaient les invitées d'ici matin ce lundi 13 janvier.
À l'occasion de Dry January, ce défi d'un mois de janvier sans consommer d'alcool, Marie-Claire, alcoolique abstinente depuis 14 ans et Dominique, alcoolique abstinente depuis près de 28 ans, étaient les invitées d'ici matin ce lundi 13 janvier. L'occasion pour elles de partager leurs expériences et d'évoquer leur investissement au sein des Alcooliques Anonymes. Pour Dominique, la première des choses est de pouvoir évoquer la dépendance à l'alcool "De toute façon, moi, en tant que dépendante, ce que je trouve intéressant, c'est qu'on parle de la consommation d'alcool et des problèmes éventuels que ça peut poser. J'ai entendu ce matin un médecin dire que de toute manière, un mois sans alcool, tout de suite, c'était le cholestérol qui se portait mieux, enfin qui baissait. Et je trouve que le fait que la consommation d'alcool ne soit plus taboue comme elle l'a été pendant des années, c'est une bénédiction pour ceux qui souffrent de la maladie alcoolique et de la maladie de la dépendance. Il arrive un moment où on perd la maîtrise de sa vie. L'alcoolisme, c'est un défi à l'intelligence. Je ne me crois pas sotte, je dis que je vais boire un ou deux verres, et quelques heures plus tard, je suis ivre et je ne maîtrise plus. Et ça, c'est terrible à vivre. Et on ne peut rien y faire à part poser le verre." Le combat, c'est le premier verre, celui qu'il ne faut pas prendre, précise Marie-Claire " C'est une entraide de tous les instants. On est là, les uns pour les autres, pour écouter. Et du coup, l'envie passe parce qu'on a parlé à un autre alcoolique" et Dominique de conclure "Les Alcooliques Anonymes c'est plus qu'une béquille pour moi, c'est un médicament et c'est un médicament indispensable".