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Allemagne

Publié le par kreizker

Allemagne

14 Juin  2025, à Trèves, Allemagne

Rencontre internationale d'un jour

Thème : "Puissant, déroutant, sournois"

Organisé par le groupe "Mayhem Makers" (anglophone)

N'oubliez pas que nous avons affaire à l'alcool, qui est puissant, déroutant, sournois! Sans aide, c'est trop pour nous. Mais il y a un Être qui a tout pouvoir, et cet Être, c'est Dieu. Puissiez-vous Le découvrir maintenant.

Big Book, Chapitre 5, "Notre Méthode", page 66

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"L'alcool, c'est vraiment une maladie mortelle", témoigne Guylaine, responsable régionale des Alcooliques Anonymes

Publié le par kreizker

in "France Bleu Ici Loire Océan" (France), 30 Mai 2025

Le convention annuelle des Alcooliques Anonymes des Pays de la Loire se déroule, ce vendredi et samedi, au Croisic en Loire-Atlantique.

Le convention annuelle des Alcooliques Anonymes des Pays de la Loire se déroule, ce vendredi et samedi, au Croisic en Loire-Atlantique.

"L'alcool reste un tabou en France", déplore Guylaine. À l'approche de la 25e édition de la convention régionale des Alcooliques Anonymes des Pays de la Loire, ce vendredi et samedi au Croisic, la responsable régionale de l'association était l'invitée d'ici Matin. Entretien.

 

"On est là pour accueillir les personnes qui ont le désir d'arrêter de boire", lance Guylaine. Qu'importe leur âge, profession, situation et lieu de vie. Dès ce vendredi, au Croisic, et jusqu'à samedi se tient la 25e convention régionale des Alcooliques Anonymes. Quelque 250 personnes sont déjà inscrites pour témoigner, discuter autour de la dépendance, de la réhabilitation grâce à des tables rondes avec des spécialistes et des personnes qui ont traversé ce genre d'épreuves.

 

L'envie d'arrêter comme seule condition pour venir aux Alcooliques Anonymes

 

Forte de 38 groupes répartis dans toute la région, l'association qui fête ses 50 ans dans les Pays de la Loire est une main tendue. "On est simplement là pour apporter notre aide, il n'y a pas de cotisation ou autre, détaille Guylaine. Dans nos réunions, il n'y a pas d'inscription, on ne demande pas la profession des gens, d'où ils viennent, qui ils sont. À partir du moment où la personne dit 'j'ai envie d'arrêter de boire mais je n'y arrive pas', elle a sa place dans nos réunions, parce que l'alcool est une maladie mortelle."

 

Dans ces groupes où entraide, partage et écoute sont les maîtres-mots, "il y a toujours des nouveaux qui viennent", avance l'invité d'ici Matin, ce vendredi. Et de conclure : "il y en a plus en ce moment qu'en hiver même si l'alcool reste encore un tabou en France. D'où l'importance de rappeler qu'on accueille les gens anonymement".

Publié dans AA france

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"Je suis né une nouvelle fois quand j'ai arrêté de boire", confie Rodolphe avant la convention des Alcooliques Anonymes

Publié le par kreizker

"Je suis né une nouvelle fois quand j'ai arrêté de boire", confie Rodolphe avant la convention des Alcooliques Anonymes

 

France Bleu, 30 Mai 2025

La convention régionale des Alcooliques Anonymes des Pays de Loire va rassembler au moins 220 personnes au Croisic, en Loire-Atlantique, ce vendredi et ce samedi. L'un d'eux a accepté de nous raconter sa descente aux enfers puis sa renaissance.

 

Les échanges s'annoncent très forts ce vendredi et ce samedi au Croisic, en Loire-Atlantique, lors de la convention régionale des Alcooliques Anonymes des Pays de la Loire. Ils seront au moins 220. Pendant deux jours vont se succéder les témoignages, les discussions autour de la dépendance, de la réhabilitation, comment entamer une nouvelle vie sans alcool grâce au soutien des Alcooliques Anonymes ? C'est grâce à eux que Rodolphe s'en est sorti. Cet habitant de la presqu'île guérandaise a accepté de nous raconter son parcours.

 

"Un verre en appelait un autre et il fallait que la bouteille soit vide"

 

Dès tout petit, l'alcoolisme fait déjà partie de la vie de Rodolphe : "j'avais un père alcoolique", glisse-t-il. Alors, il se promet de ne pas tomber lui-même dans cette dépendance qui le fait tant souffrir. À l'adolescence, il boit moins que ses amis en soirée. C'est lui qui les accompagne et les raccompagne. "J'avais un frein, justement, au niveau de cette prise d'alcool". Mais quand son père meurt, l'année de ses 25 ans, la bascule s'opère : "un verre en appelait un autre et il fallait que la bouteille soit vide. Il fallait que je sois complètement ivre. C'était un moyen pour moi d'arrêter ce petit vélo qui tournait dans ma tête sans cesse."

 

Entre 27 et 30 ans, il commence à boire seul, chez lui. Puis, il rencontre celle qui deviendra la mère de son fils. Sa consommation se calme un peu, même si elle reste très excessive en soirée. Mais quand sa compagne le quitte, il plonge complètement"Là, je me suis vraiment engouffré dans une spirale. D'abord la dépression, ensuite des prises d'alcool qui, petit à petit, sont devenues de plus en plus importantes et quotidiennes. Et j'avais un alcoolisme solitaire, c'est-à-dire que je buvais tout seul chez moi. J'étais capable, en soirée, de ne pas forcément boire. Par contre, quand je rentrais chez moi, je me finissais."

 

"J'étais devenu un monstre rempli de haine"

 

À plusieurs reprises, il tente d'arrêter. Mais à chaque fois qu'il recommence, il s'enfonce davantage. "J'étais devenu un monstre rempli de haine, de colère. Ce mal-être en moi me rongeait complètement. Mais il fallait. Il fallait que j'aie cette dose d'alcool tous les jours. Ça devenait mon obsession quotidienne."

 

Le tableau est, à ce moment-là, extrêmement sombre. Mais, il y a quasiment quatre ans, le 31 mai 2021, Rodolphe entame sa renaissance. Il "pose son verre", comme les Alcooliques Anonymes ont coutume de dire, et il intègre le centre d'addictologie de Guérande, ce qu'il attendait depuis longtemps. "À ce moment-là, j'ai compris. Et j'ai connu le bonheur et le bien-être de partager ses émotions, ses malheurs, ses joies avec des personnes qui avaient le même problème que moi." Il entame aussi un long travail sur lui-même. "Notre alcoolisme, en fait, ce n'est qu'un symptôme d'un mal plus grand. Et moi, j'étais malade de mes émotions." Petit à petit, il apprend à mieux les maîtriser, à ne plus s'apitoyer sur lui-même et à voir le bon côté de la vie.

 

Au départ, il arrive que l'envie de boire revienne. Mais il tient, alors que d'autres rechutent, grâce à la force du groupe, au centre d'addictologie puis lors des réunions des Alcooliques Anonymes où il se rend régulièrement. "Il fallait que j'apprenne tout dans cette nouvelle vie. Les partages des amis, les réunions m'ont fait grandir petit à petit, jour après jour."

 

"Pour que mon fils n'ait pas à supporter ce fardeau"

 

Jusqu'à devenir celui qu'il est aujourd'hui : un homme heureux, plus serein et apaisé"J'aime à penser que cette histoire que mon père n'avait pas terminée, j'en ai pris la suite et je l'ai terminée. Pour que mon fils n'ait pas à porter et supporter ce fardeau." Et c'est devenu son but : aider les alcooliques à s'en sortir pour que leurs proches arrêtent de souffrir, eux aussi. Il le fait à travers son engagement au sein des Alcooliques Anonymes et en racontant son histoire, pour en inspirer d'autres et leur montrer que "c'est possible d'être heureux, énormément heureux même, sans toucher une goutte d'alcool". C'est ce qu'il est aujourd'hui.

Publié dans AA france

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"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

Publié le par kreizker

in "Numedia" (France), 27 Mai 2025

Vous pouvez aller aux Alcooliques Anonymes pour une addiction à l'alcool, mais peut-on y aller pour d'autres addictions ?

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

À première vue, tout est dans le nom : Alcooliques Anonymes. Pourtant, derrière ces mots qui claquent comme un aveu, se cache un monde bien plus vaste. Celui du mal-être, des dépendances, des spirales de perte de contrôle. Alors une question émerge : peut-on rejoindre les AA quand on ne lutte pas contre l’alcool, mais contre autre chose ? Une autre drogue, contre une obsession ou une compulsion ? En France, la réponse n’est ni un non tranché, ni un oui franc. Mais comme souvent dans les parcours de soins, c’est plus complexe, plus humain, plus flou.

1. Alcooliques Anonymes : plus qu’un groupe, un mode de vie

Les Alcooliques Anonymes sont nés en 1935 aux États-Unis. Deux hommes, Bill W. et le Dr Bob, tous deux alcooliques, créent un système d’entraide basé sur une idée simple : on ne s’en sort pas seul.

Ce système repose sur les 12 étapes, une sorte de cheminement intérieur vers l’abstinence et la reconstruction. Au cœur : reconnaissance de la dépendance, abandon du contrôle, réparation des torts, entraide et transmission. En France, les AA sont apparus en 1960. Aujourd’hui, plus de 500 groupes se réunissent chaque semaine, dans des salles polyvalentes, des églises, parfois même en ligne. Le principe reste inchangé : anonymat, gratuité, et partage sans jugement.

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

2. Peut-on venir pour autre chose que l’alcool ?

Théoriquement, non. Les AA sont là pour les personnes qui ont un problème avec l’alcool, pas avec la drogue, le jeu, la nourriture ou les écrans. Mais en pratique, les frontières sont poreuses.

De nombreuses personnes viennent avec des polyaddictions. Parce que l’alcool n’est souvent qu’un symptôme. Un déguisement, une béquille parmi d’autres. Les partages évoquent aussi les cachets, le cannabis, le sexe compulsif, les achats, l’isolement. Et personne ne les interrompt.

Mais alors, pourquoi ne pas ouvrir les portes officiellement à d’autres dépendances ? Parce que les AA tiennent à leur identité spécifique. Et à la puissance de l’identification. Pour qu’un partage fasse écho, il faut que les souffrances se ressemblent. Que les contextes soient comparables. Le rapport à l’alcool a ses propres codes : gestion sociale, honte familiale, banalisation, disponibilité.

Autre raison : l’efficacité des 12 étapes est liée à un cadre. Trop diluer le programme reviendrait à le rendre moins pertinent. C’est pourquoi d’autres mouvements se sont créés sur la même base, mais pour d’autres problématiques.

3. Les « frères jumeaux » des AA

En France comme ailleurs, il existe des groupes inspirés du modèle AA pour d’autres addictions. On les appelle les « fellowships », les fraternités. Chacun a sa spécialité :

Narcotiques Anonymes (NA) : pour les personnes dépendantes aux drogues (y compris médicaments).

Cocaïnomanes Anonymes (CA).

Dépendants Affectifs et Sexuels Anonymes (DASA).

Outremangeurs Anonymes (OA) : pour les troubles alimentaires compulsifs.

Gamblers Anonymes (GA) : pour le jeu compulsif.

Tous utilisent une variété du programme en 12 étapes, adaptée à leur type d’addiction. Les réunions suivent le même format : cercle de parole, témoignages, lectures, entraide, anonymat strict.

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

4. Et si aucun groupe ne correspond exactement à votre addiction ?

Alors… il faut faire avec ce qui existe. Car en France, certaines addictions sont encore peu couvertes par ces structures. Par exemple : les écrans, les achats compulsifs, ou certaines dépendances comportementales n’ont pas encore de groupes bien implantés.

Dans ce cas, plusieurs options : Rejoindre un groupe où l’on se sent à l’aise malgré tout (AA, NA, OA…), ou encore trouver un groupe de parole laïque, parfois animé par des psychologues (via les CSAPA ou les associations locales), suivre une thérapie individuelle (TCC, EMDR, psychanalyse…), mais aussi explorer les forums d’entraide anonymes ou les groupes Discord – qui, bien que non officiels, remplissent parfois un vrai rôle de soutien.

"Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?"

5. Comment rejoindre une réunion en France ?

Simple. Il suffit de consulter le site officiel des AA France. Une carte permet de localiser les réunions par ville. Certaines sont ouvertes au public (« réunions ouvertes »), d’autres réservées aux membres (« fermées »). L’accès est libre, gratuit, sans inscription. Il suffit de venir. Même si vous n’êtes pas sûr. Même si vous avez juste une question.

La règle : on ne vous demandera ni votre nom, ni votre adresse, ni votre addiction exacte. Et si vous arrivez dans un groupe qui ne vous correspond pas ? Rien ne vous empêche d’en essayer un autre. Les AA ne fonctionnent pas comme une institution figée. C’est un réseau vivant, mouvant, humain.

Publié dans divers en vrac

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